19.09.2016 - La sixième plus grande extinction est en marche et elle est due à l’homme…

Une étude publiée dans la prestigieuse revue Science en septembre 2016 est formelle. La plus grande extinction est en marche et elle due à la surpêche. Les hommes sont en train de bouleverser toute la chaîne alimentaire de la faune aquatique.

Mercredi 14 septembre 2016, la revue américaine Science a publié une étude catastrophique. Ils ont analysé en amont les cinq grandes extinctions qu’a connues notre Terre-Mère. Aujourd’hui, l’être humain est en train de provoquer l’extinction massive des grands animaux marins, tout en laissant proliférer les petits animaux marins et bouleversant ainsi durablement les écosystèmes océaniques.

La surpêche qualifie l’activité de pêche lorsque celle-ci menace le renouvellement des ressources marines, leur reproduction. Cela indique un épuisement des stocks de poissons disponibles dans les mers et océans sur le long terme. Depuis des décennies, des armées de bateaux sillonnent incessamment les étendues d’eau afin de faire face à la demande toujours croissante des consommateurs. 90 % de la mer Méditerranée serait concernée tandis que 40 % des espèces de poissons du nord-est de l’Atlantique sont en péril, bien qu’une grande partie du poisson consommé en Europe provient généralement d’Asie ou d’Afrique.

Cette sixième plus grande extinction est due à la surpêche, qui, en quelques années, a réduit drastiquement le nombre de mammifères marins comme la baleine bleue, le thon rouge ou le grand requin blanc. La disparition progressive des prédateurs situés au sommet de la chaîne alimentaire est dévastatrice pour les océans, ont prévenu ces scientifiques de l’université Stanford en Californie (États-Unis). « Nous avons constaté que la menace d’extinction dans les océans aujourd’hui est fortement liée aux animaux de grande taille« , a indiqué Jonathan Payne, un paléobiologiste de la faculté des sciences de la Terre de cette université.

Les chercheurs ont examiné pas moins de 2 497 groupes de vertébrés et de mollusques marins datant des 500 dernières années et les ont comparés à ceux d’une période remontant jusqu’à 445 millions d’années, en se concentrant particulièrement sur les 66 derniers millions d’années. « Nous avons analysé les collections de fossiles qui montrent clairement que ce qu’il se passe actuellement dans les océans est vraiment différent que dans le passé« , a souligné Noel Heim, un chercheur membre de l’équipe du professeur Payne. « Notre analyse indique que plus un animal est grand, plus son risque d’extinction est élevé« , a précisé ce dernier. « Les études sur les fossiles indiquent que ce phénomène n’existait pas auparavant« , a ajouté Judy Skog, directrice du programme des sciences de la Terre à la National Science Foundation, qui a financé cette étude.

La pêche industrielle est à l’origine de graves conséquences sur les écosystèmes marins ainsi que sur la sécurité et la qualité alimentaires. La baisse des stocks de poissons disponibles à l’échelle mondiale n’est malheureusement qu’une des multiples dérives de ces procédés industriels.

Afin de proposer des solutions alternatives à la surpêche qui ne cessera sans doute pas demain, le président américain Barack Obama vient de créer la plus grande réserve marine au monde sur une île du Pacifique qui abrite plus de 7 000 espèces, parmi lesquelles des baleines bleues, des albatros à queue courte, ou encore des phoques moines endémiques de Hawaï.  La marche est encore longue mais un changement à court terme est des plus importants…

 

Source : La Relève et la Peste

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