Je lisais le texte de Joseph Facal, PLQ: la compétence n’est même plus nécessaire, et je me suis rappelé ce titre incendiaire publié par The West-Island gazette lors de la campagne municipale à la mairie de Montréal de 2009 alors que la méchante séparatiste Louise Harel se mesurait à Gérald Tremblay dont l’administration croulait sous les titres dévastateurs et les reportages successifs de collusion, de corruption sous sa gouverne.
À tout prendre, selon l’encart anglophone du journal du même nom destiné à la population de l’ouest de l’île de Montréal, il fallait mieux choisir les escrocs bien avant les séparatistes. Et tant pis pour tout le tort que cela cause à nos institutions, tant pis aussi pour l’incurie de gouvernance, la collusion, les retours d’ascenseurs aux amis du parti libéral. Le Québec pourrait bien déclarer faillite, ces gens l’accepteraient bien avant la « séparation ». C’est simple, le parti Libéral du Québec n’a même plus à proposer de programme politique (il a tout caché de ses intentions en 2014), ni à se soucier de gouvernance. Il s’agit là d’un avantage indécent sur ses adversaires, notamment le parti Québécois, à qui on impose la rigueur et l’exactitude en tout, notamment quant à son programme politique, ses intentions constitutionnelles, le financement politique, etc.
Chaque semaine, des titres comme ceux-ci qui montrent à quel point les Libéraux se moquent des Québécois. Voilà près d’une décennie que des titres dévastateurs, que des reportages enrageants pointent vers l’incurie de ce gouvernement qui vole, qui spolie, qui se sert de l’argent public et des mécanismes de l’état afin de graisser la patte des amis du partis; ce gouvernement qui est visé par la police de la corruption (UPAC) mais qui continue de s’octroyer seul le pouvoir de nommer le chef de la police de la corruption.
Et la roue tourne, le cash coule à flot. Commission Charbonneau my ass! Chaque jour, les Libéraux pris la main dans le plat de bonbons. Pas grave.
Better Crooks than Separatists!
Facal voit juste quand il se désole que le PLQ réussisse à gouverne tout en étant rejeté par 80% de la population francophone majoritaire; tout le monde s’en désole. Par contre, la réelle réussite des fédéralistes aura été de s’assurer de la division perpétuelle des francophones en imposant la CAQ de François Legault là où le parti de Couillard était devenu infréquentable. Un PLQ peinturé en bleu avec une fausse étiquette « nationaliste » pour finir le tout. Juste assez pour castrer le mouvement indépendantiste et pour entretenir le faux mythe du « Québec fort dans un Canada uni » qui réussit à fédérer un électorat nationaliste mou. Philippe Couillard a même le loisir de recruter à la CAQ les gens qu’il veut afin d’en faire des ministres. Un club école de politique fédéraliste. Dominique Anglade peut gaffer tant qu’elle veut, Facal a raison, « la compétence n’est même plus nécessaire » pour gouverner sous la bannière libérale.
Free for all. Who cares! Better Crooks than Separatists anyway!
Et qu’on ne vienne pas me dire que le problème c’est que l’électorat indépendantiste existe.
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