12.09.2016 - Attentat de Nice : les radios de la police « ne marchaient pas »

INFO PANAMZA. Le témoignage d'une policière ayant intercepté le camion meurtrier du 14-Juillet contredit la version officielle. La preuve en images.

Lundi 5 septembre, le site d'un syndicat policier a mis en ligne le "témoignage exclusif de Magali", gardienne de la paix qui participa au tir groupé (une vingtaine de balles) de trois policiers contre le camion ayant dévasté le 14 juillet la Promenade des Anglais.

Détail-clé à souligner : à 2'30, elle indique incidemment que "les radios ne marchaient pas", ce qui renforça -selon elle- la confusion parmi ses collègues à propos de l'origine du mouvement de foule observé juste avant l'arrivée du camion.

Problème : partiellement publié par les hebdomadaires Le Point et Marianne, le procès-verbal officiel consulté par l'AFP et contenant son témoignage ainsi que celui de ses deux collègues prétendait le contraire. Extraits des deux articles: 

* Une équipe de la brigade spécialisée de sûreté – une femme et deux hommes – observe les nombreux spectateurs prendre le chemin du retour. Ces deux gardiens de la paix et un adjoint de sécurité sont chargés de « sécuriser la promenade conformément au service d'ordre », raconte l'un d'entre eux dans le PV. Ils reçoivent alors un appel radio leur indiquant qu'un camion a percuté des passants. Ils sont appelés rue des États-Unis. Très vite, un deuxième message radio les informe que le poids lourd se trouve sur la promenade des Anglais.

* Positionné avec deux collègues non loin du casino Ruhl, un agent voit les « badauds » commencer à quitter les lieux. « L’évacuation se passait lentement et dans le calme », dit-il. Jusqu’au moment où celui des trois qui détient l’unique radio « capte un message de notre station directrice TN06, avisant les patrouilles qu’un camion fou écrasait les piétons sur la Promenade des Anglais en venant du quartier Ferber et se dirigeait vers le Quai des États-Unis ». Il est 22h30 et le message semble indiquer que le camion circule sur la chaussée sud, longeant la mer. «Immédiatement, poursuit le gardien de la paix, nous sommes partis tous les trois en courant en direction de l’Ouest afin d’intercepter le camion. Nous avons couru sur la chaussée sur de la Promenade, côté mer, pendant environ 200 mètres, nous nous faufilions entre les gens et pendant que nous courions, nous avons constaté un mouvement de foule qui courait vers nous. Les gens criaient, hurlaient».

Si le témoignage de la policière est authentique, cela signifie que le procès-verbal est mensonger.

Élément d'information supplémentaire : le 27 juillet, la patronne de la police des polices -qui n'a pas voulu consulter la videosurveillance de l'attentat- avait précisé, lors de la remise de son rapport d'audit sur la sécurité du 14-Juillet à Nice, qu'elle n'avait pas non plus saisi les "radios".

Or, si la policière Magali dit vrai, il faudrait en conclure qu'en réalité, il n'y avait aucun enregistrement radio de la phase finale du passage du camion.

À noter : le témoignage de Magali a été curieusement obtenu en exclusivité et diffusé par Unité SGP Police FO, syndicat dont le porte-parole et secrétaire général adjoint se nomme Antoine Comte.

 

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