10.09.2016 - Les dernières accusations des Nations-Unies contre Assad ne sont pas logiques

Maintenant cela est officiel et cela n’aurait pas de sens de nier ce qui a été dit dans pratiquement tous les grands médias occidentaux le 25 août 2016, je cite :

« L’ONU a fait le point avec l’OPCW, l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques et a découvert ce qui suit : Par deux fois au moins, en avril 2014 et en mars 2015, le régime de Assad a utilisé du gaz de chlore contre la population syrienne. Dans beaucoup d’autres cas on ne peut pas encore dire que des gaz mortels aient été utilisés. On aurait besoin d’enquêtes plus poussées. »

Le rapport sur les gaz toxiques doit être publié la semaine prochaine au conseil de sécurité des Nations-Unies.

La presse occidentale, directement informée, ne laisse pas de doute sur ce qui devrait être « la conséquence logique, oui, même la conséquence inéluctable » : « des sanctions dures contre le régime syrien », comme le demande la porte-parole américaine de l’ONU Samantha Power. Mais à propos du mot « logique », les journalistes occidentaux ne semblent pas prendre le terme vraiment au sérieux en ce qui concerne le conflit syrien : pourquoi le président syrien devrait-il essayer d’éliminer son propre peuple par des exécutions massives, des bombardements et des attaques aux gaz toxiques ? En ce qui concerne les accusations de bombardement par exemple de ses propres hôpitaux, Assad lui-même a plusieurs fois pris position comme suit : « Qu’est-ce que cela nous apporterait ? Quel intérêt aurions-nous à faire cela ? Si l’État veut avoir le peuple de son côté, alors il doit leur donner un minimum d’infrastructure et de services. »

Une personne qui voulait en savoir plus en détail est Tim Anderson, professeur australien à l’université de Sydney. Les essais d’interprétations des médias occidentaux, qui ne sont pas du tout logiques ou plausibles l’ont rendu méfiant. Par exemple, l’affirmation que le régime syrien de Assad aurait écrasé une manifestation démocratique de manière brutale en 2011, ou bien qu’il détruit des hôpitaux ou qu’il utilise des armes chimiques contre sa propre population. Il est hors de question, d’après Tim Anderson que des manifestants paisibles aient pu se transformer en quelques jours en soldats armés jusqu’aux dents. Tim Anderson a décidé d’examiner le conflit syrien. Il a lu des centaines de livres et d’articles, a regardé beaucoup de vidéos, a parlé à autant de Syriens que possible et a visité deux fois la Syrie pendant le conflit. Certaines de ses conclusions qui se trouvent dans son livre paru le 22 juin 2016 intitulé « La sale guerre contre la Syrie » sont les suivantes :

– Les manifestations pour le Printemps Arabe en Syrie ont rapidement été étouffées par des provocateurs armés. La résistance armée n’est pas la suite logique d’une répression brutale de la part du gouvernement.

– Les « combattants de l’opposition » sont en fait des mercenaires formés à l’étranger.

– Il n’y a pas de différence entre les soldats modérés et les terroristes.

– Le président Assad n’est pas un monstre. Et comme d’ailleurs beaucoup d’observateurs occidentaux l’ont admis publiquement le peuple syrien accorde une très grande confiance à Assad.

– En Syrie aussi les ennemis du régime travaillent avec des méthodes sous « faux pavillon » : des massacres sont commis par les « rebelles » afin de les imputer ensuite à Assad. En plus de cela il n’est un secret pour personne que les diverses milices terroristes en Syrie possèdent des armes de guerre chimiques et qu’elles les auraient aussi utilisées. Le chef de la CIA John Brennan a dit sur la chaîne de télé CBS que les extrémistes pouvaient fabriquer eux-mêmes en petites quantités des armes chimiques comme le chlore ou le gaz moutarde. De cette manière les attaques au gaz de chlore qui sont imputées à Assad sont très probablement des actions sous faux pavillon.

– Le public occidental est systématiquement trompé par les médias et les ONG sur les vrais liens de cette sale guerre contre le peuple syrien.

Selon la thèse de Anderson le chaos perpétré en Syrie serait la conséquence logique de la conception géostratégique des stratèges américains concernant « un nouveau Proche-Orient » et « un nouveau Moyen-Orient ».

Et le nouveau rapport sur les gaz toxiques fait par les États-Unis semble n’être rien d’autre qu’une tentative de plus dans l’intérêt de la politique américaine : prendre contre Assad des mesures qui doivent mener à sa destitution.

Je vous quitte avec une citation de Mark Twain, l’écrivain américain très connu : « Il est plus facile de tromper les hommes que de les persuader qu’ils ont été trompés ».


Source : Réseau International

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