07.09.2016 - Philippines et lutte anti-terroriste : Duterte promet de les manger vivants !

Le président philippin, Rodrigo Duterte, a promis de s'occuper personnellement des militants de Daesh en les mangeant vivants sur la place publique. Duterte a décrit en détail la façon dont il vengera le pays suite à l'attentat à la bombe qui a eu lieu la semaine dernière en soirée dans un centre commercial.

« Ils vont le payer. Lorsque l'heure sera venue, je vous mangerai devant le peuple », a expliqué Duterte lundi soir lors d'un communiqué adressé à la nation (y compris les enfants en bas âge), lors de sa visite au Laos pour un sommet régional. L'AFP a rapporté ses propos.

Cette déclaration fait suite à un attentat à la bombe qui a eu lieu dans un supermarché très fréquenté la semaine dernière, à Davao City, la ville d'origine de Duterte. 14 personnes sont mortes et 68 autres ont été blessées. Le gouvernement tient l'organisation Abu Sayyaf, affiliée à Daesh, pour responsable de cette attaque.

Le groupe, établi dans plusieurs îles du sud des Philippines, a prêté allégeance à Daesh en 2014 par le biais d'une vidéo. Il se trouve sur la liste des organisations terroristes publiée par les États-Unis, a enlevé plusieurs étrangers pour demander une rançon et décapité deux Canadiens en 2016. 

Le président philippin n'a pas mâché ses mots lorsqu'il a expliqué ce qu'il comptait faire de ces terroristes, qui sont accusés d'avoir tué 15 soldats philippins en août 2016. 

« Je vais vous éventrer. Donnez-moi du sel et un peu de vinaigrette, et je vous mangerai. Je ne rigole pas », a-t-il déclaré. Ses propos ont été repris par l'AFP. 

« Ces gens-là ont été au-delà de ce qui est pardonnable », a-t-il ajouté.

Le chef d'État philippin est connu pour son franc-parler, notamment à la suite de ses déclarations concernant le président étasunien, Barack Obama. Lundi, Duterte a qualifié Obama de « fils de pute », et notifié très clairement aux États-Unis qu'il n'a aucune leçon à recevoir d'eux quant au respect des droits de l'Homme. Le président étasunien a, par conséquent, annulé sa rencontre prévue mardi avec le président Duterte.

Cependant, par la suite, Duterte a exprimé le regret que le président Obama ait pris cette déclaration comme une insulte personnelle.

Renato M. Reyes Jr., militant politique et secrétaire général de la Bayan (une alliance d'organisations gauchistes aux Philippines) estime que le président Duterte n'avait pas pour objectif d'insulter Obama, mais bien de protéger son pays contre l'ingérence étrangère, même s'il a visiblement utilisé un langage plutôt abrupte. 

« Je ne crois pas que Duterte ait réellement voulu insulter la mère du président des États-Unis. Il a simplement exprimé son ressenti quant à une éventuelle ingérence étasunienne dans la politique intérieure des Philippines », a expliqué Reyes.

Duterte, âgé de 71 ans, a promis dans son programme électoral d'éradiquer le trafic de drogues dans son pays, et lancé une opération de répression d'envergure contre les trafiquants de drogue dès son entrée en fonction. Une décision qui s'est avérée très populaire parmi la population philippine. 

Les organisations de défense des droits de l'Homme ont cependant condamné ses méthodes, puisque 1 011 suspects ont été tués depuis le mois de juin, tandis que 1 391 autres décès font l'objet d'une enquête, selon les derniers rapports de police que l'AFP a examiné.

 

Source : Croa

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