05.09.2016 - Le pape François invente un nouveau péché : la contribution au réchauffement climatique !

Un nouveau péché, et un nouveau concept : à l’occasion de la deuxième Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création instituée par le pape François, celui-ci a publié un message sous le titre « Usons de miséricorde envers notre maison commune ». Miséricorde ? Elle est pour les pécheurs, pour ceux qui ont mal agi, pour ceux qui ont besoin d’être lavés dans le sang du Christ. Elle est pour les pauvres et les petits.

Mais voici que la miséricorde va s’exercer, c’est ce que veut le pape, à l’égard de la matière. Curieux glissement. En fait, il s’agit de l’épargner, de la protéger face à son prédateur : l’homme, ou du moins l’homme tel que le voient les écologistes. Il va falloir nous faire pardonner notre contribution au réchauffement climatique. C’est le nouveau péché qui fait son apparition dans les examens de conscience prônés par le pape jésuite.
 
On ne l’accusera pas, lui, de pécher par naturalisme : son message s’ouvre sur un hommage à Dieu pour sa Création, « l’œuvre merveilleuse qu’Il a confiée à nos soins », mais c’est en vue d’invoquer l’aide divine « pour la protection de la création et sa miséricorde pour les péchés commis contre le monde dans lequel nous vivons ». N’y aurait-il pourtant là nulle confusion entre la nature et la grâce quand le pape demande l’aide divine pour des actes qui n’en ont nul besoin, dans lesquels la blessure de la volonté conséquente au péché originel n’a quasiment nulle part ?
 

Message pour la Journée de prière pour la sauvegarde de la création

Cela existe-t-il, des péchés contre le monde, ou contre la nature ? Sans doute l’incendiaire qui fait partir volontaire en fumée des hectares de forêts commet-il un mal considérable. Le gaspillage, l’irrespect de ce monde matériel confié à l’homme pour l’assister sur sa route vers l’autre, celui qui ne se corrompra jamais, font partie des comportements non nul ne prétendra qu’ils sont vertueux.
 
Mais on notera d’abord dans ce long message le point de vue œcuménique qui est mise en avant d’emblée : c’est l’union avec les orthodoxes, avec toutes les Églises chrétiennes dans une grande « interreligiosité » et en saluant le très contestable Conseil Mondial des Églises pour promouvoir « la justice environnementale » et la valorisation « du monde dans lequel nous vivons comme lieu de partage de communion ».
 
Ce qui est tout de même une manière de dévaloriser la communion, la vraie, qui est union au Christ.
 
Le pape continue de croire fermement au réchauffement climatique, « en partie à cause de l’activité humaine » qui est donc responsable de « sécheresse, inondations, incendies et événements météorologiques extrêmes toujours plus graves ». « Les changements climatiques contribuent aussi à la crise poignante des migrants forcés » : est-ce donc pour cela que des milliers de proches orientaux et d’Africains se pressent vers l’Europe pour rejoindre les millions déjà sur place ? L’Afrique serait-elle tout à coup devenue un four inhabitable ?
 

Le pape invente un examen de conscience pour un nouveau péché

C’est en s’alignant sur le discours du patriarche œcuménique de Moscou Bartholomée, qui joue décidément un rôle central dans la « politique » de François, que celui-ci qualifie le « crime contre la nature » de « crime contre nous-mêmes et péché contre Dieu ».
 
Tous ces péchés que « jusqu’à maintenant nous n’avons pas su reconnaître et confesser »… L’heure est à la « conversion écologique ». La conversion à Dieu, c’est ringard ! La concupiscence, l’avidité ont changé de nom. Il nous faut comme hier « changer de vie », mais cette fois à travers des « attitudes et des comportements concrets… faire un usage raisonnable du plastique et du papier, ne pas gaspiller l’eau, la nourriture et l’énergie électrique, trier les déchets, traiter avec soin les autres êtres vivants, utiliser les transports publics et partager un même véhicule entre plusieurs personnes, et ainsi de suite ».

Que le ciel va être facile à gagner ! Si je jette ma bouteille en verre (fi des sodas emballés dans du PVC) dans le conteneur adéquat, si je prends le bus avec valise et poussette, si je m’inscris à Blablacar parce que mon sens de l’économie l’aura emporté sur mon amour de la conduite, et que je baisse le chauffage d’un cran, et surtout si je cesse d’écrire dans des journaux papier qui iront grossir les invendus de Presstalis, mon salut sera bien mieux assuré !
 

Le réchauffement climatique et les œuvres de miséricorde selon François

D’ailleurs les œuvres de miséricorde, corporelle et spirituelle, vont s’enrichir d’une huitième pour chacune d’elles : « la sauvegarde de la maison commune ». Ce seront « les simples gestes quotidiens » comme ceux évoqués plus haut, et « la contemplation reconnaissante du monde », dont on ne conçoit pas qu’elle va remplacer la contemplation reconnaissante de Dieu. Mais il s’en faut de peu.
 
Le message s’assortit d’un programme politique : le pape demande que l’économie et la politique, la société et la culture soient « d’urgence réorientées vers le bien commun », ce qui constitue somme toute une demande traditionnelle de la part de l’Église qui ne se mêle pas du comment mais du « pour quoi ». Mais c’est ce bien commun qui est politiquement et temporellement redéfini en y intégrant la notion de « dette écologique » du Nord à l’égard du Sud :

 

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