31.08.2016 - Le Canada veut joindre une banque d'investissement chinoise

Justin Trudeau a officiellement présenté la candidature du Canada pour rejoindre les rangs d'une controversée nouvelle banque chinoise consacrée au financement des infrastructures - une initiative lancée par le géant asiatique dans l'espoir de rehausser sa crédibilité économique à travers le monde.

La Chine a fondé, à hauteur de 100 milliards de dollars US, la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) à la fin de l'an dernier pour offrir aux autres pays de la région l'accès au financement dont ils ont besoin pour des projets dans des secteurs comme les transports, l'énergie et les télécommunications.

Le gouvernement canadien a fait cette annonce après une rencontre entre M. Trudeau et son homologue chinois Li Keqiang, mercredi à Pékin, mais n'a pas immédiatement révélé quelle somme il investira dans cette banque.

Le gouvernement a expliqué par voie de communiqué que cette décision permettra au Canada de participer encore davantage aux efforts multilatéraux d'infrastructure, en plus d'ouvrir la voie aux entreprises canadiennes qui recherchent des occasions d'affaires.

M. Trudeau avait laissé entendre l'an dernier que la candidature du Canada était en préparation.

«Mon gouvernement croit beaucoup à l'importance des investissements en infrastructures, avait dit M. Trudeau lors d'une rencontre avec des hommes d'affaires. C'est notamment pourquoi nous envisageons très favorablement de nous joindre à la BAII.»

Le ministre des Finances Bill Morneau, qui accompagne le premier ministre en Chine, a rencontré mercredi à Pékin le président de la BAII, Jin Liqun.

La banque a déjà investi plus de 500 millions de dollars US au Bangladesh, en Indonésie, au Pakistan et au Tadjikistan, et des dirigeants chinois ont révélé qu'elle prévoit prêter entre 10 et 15 milliards de dollars US au cours des cinq prochaines années.

Le Canada en deviendrait le premier membre nord-américain. Il se joindrait aux 57 autres pays - dont l'Australie, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et la Corée du Sud - qui ont fait la même chose l'an dernier, en dépit de l'opposition des États-Unis.

Les pays qui se joignent à la BAII acceptent de contribuer des fonds sous forme d'actions. L'Australie a accepté de verser 930 millions $ sur cinq ans, soit la sixième contribution la plus importante.

 

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