28.08.2016 - À 4 heures de New York, un village anti-capitaliste fait de la résistance !

À seulement quatre heures de New York, se trouve un village secret, qui résiste encore et toujours à l’invasion capitaliste. Fondé en 1991 à Ithaca, une communauté autonome revisite le rêve américain. Fervents défenseurs de la liberté et soucieux de préserver l’environnement, ils ont eu l’idée de vivre en communauté et profiter de tous les bienfaits de la nature. Liz Walker, 61 ans, est l’une des fondatrices du village et elle espère bien que le modèle s’exporte et devienne le symbole d’un autre monde !

Ithaca est une agglomération urbaine peuplée de 30 000 personnes. C’est aussi le premier centre urbain de la région et elle accueille une des universités les plus prestigieuses de l’État : Cornell. À trois kilomètres seulement se trouve la communauté autonome. C’est l’idée folle de quelques amis en 1991 : créer un lieu éco-responsable et qui s’auto-suffit. Après moult détours et obstacles (un incendie qui ravage le premier chantier, des contraintes budgétaires, la crise économique de 2008), Liz Walker y est arrivée et est aujourd’hui responsable de trois quartiers qui accueillent 250 habitants. L’idée de départ est simple : réussir à créer un modèle qui puisse séduire les classes moyennes tout en préservant la nature. Melissa, par exemple, est professeur de littérature et pour elle rien de mieux qu’un repas partagé : « Être là, ensemble autour des fourneaux et partager cette nourriture merveilleuse qui provient de notre terre : il n’y a pas de meilleure façon que d’apprendre à connaître ses voisins », elle s’est convertie à ce mode de vie il y a cinq ans et ne regrette pas son choix.

« Le but de l’éco village d’Ithaca est de repenser l’habitat humain »

Telle fut la devise formulée par les fondateurs en 1994. Aujourd’hui ce modèle se traduit par la construction d’un troisième quartier. Fuog, le premier quartier construit en 1996 et Song en 2002, ont tous deux une structure atypique. Ils abritent 900 maisons communautaires, 15 appartements économes en énergie et 2 fermes biologiques qui leur permettent de manger local. Le plus beau dans tout ça, c’est que la communauté est entourée de collines et forêts sans fin, sur les 22 hectares d’espaces verts protégés qu’elle possède. Liz Walker invite souvent des américains et des étrangers pour qu’ils puissent s’inspirer du système « afin de donner à voir des modèles de vie durables qui répondent aux besoins fondamentaux tels que le logement, la production alimentaire, l’énergie, l’interaction sociale, le travail et les loisirs, tout en préservant les écosystèmes naturels ». Au départ les fondateurs du village comptaient en faire une communauté de 500 habitants, mais aujourd’hui les résidents n’ont pas envie d’agrandir la communauté car ils pensent que ce système n’est viable que s’il inclut une communauté restreinte. Liz Walker espère donc que le modèle se reproduira — à petite échelle — sur les quatre coins de la planète.

 

Source : La Relève et la Peste

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