24.08.2016 - Moscou suspend provisoirement l’usage de bases iraniennes après des menaces US

D’après des informations recueillies, l’annonce  de la suspension provisoire de l’usage de la base aérienne de Hamadan en Iran par l’aviation russe semble être un geste d’apaisement de la part de Moscou afin d’éviter une escalade militaire directe avec Washington. 

En d’autres termes, les États-Unis auraient émis des menaces à l’encontre de Moscou via les canaux officieux habituels. Mais en quoi consistaient ces menaces? 

Le jeu sémantique auquel s’est livré le Pentagone au sujet des activités militaires de l’aviation syrienne au dessus de Hassaka, lequel est bien en territoire syrien, sous prétexte de la mise en danger des forces spéciales US « embedded » au sein de certaines unités rebelles et de certaines factions kurdes semble à priori bien moins révélateur que la tentative malheureuse du Département d’État à l’interpréter. 

En réalité, l’échec du camp atlantiste à briser le siège d’Alep a mené Washington à brouiller les efforts des alliés de la Syrie en parrainant une nouvelle offensive asymétrique mettant en jeu des protagonistes secondaires à l’extrême nord de la Syrie dont Hassaka constitue l’un des nœuds vitaux.

Pour prévenir la mise en place d’une zone d’interdiction de survol sur la bande frontalière par les américains,  Les Russes ont dépêché des Sukhoï Su-35 volant en formation de combat près de Mig-29 syriens car les appareils syriens auraient certainement fait l’objet de tirs de missiles de la part de l’Otan en excluant la Turquie, laquelle désormais agit pour ses intérêts propres en soutenant n’importe quel groupe se battant contre les Kurdes et Daech bénéficiant du soutien logistiques des unités spéciales US et britanniques (mais également d’autres dans une bien moindre mesure)

Cela explique la frustration de Washington et ses menaces à peine voilées d’abattre à l’avenir tout avion syrien survolant « ses rebelles à fausse barbe » évoluant aux confins frontaliers syro-turcs. 

Cela veut dire que les avions russes pourraient être abattus par les américains. D’où les réunions en urgence d’experts militaires russes et américains à Genève sur la Syrie. 

Les Russes ont suspendu leurs vols via l’Iran mais Téhéran a laissé entendre que c’était une mesure provisoire et que toute modification de la situation militaire en Syrie pouvait tout remettre en cause.

 

Source : Strategika 51

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