La psychiatre de Richard Henry Bain s’est fait arrêter pour avoir eu par mégarde une balle de gros calibre dans son sac à main lors d’une fouille au palais de justice de Montréal le mois dernier.
«Quand c’est arrivé, j’ai été ébranlée», explique la psychiatre judiciaire Marie-Frédérique Allard, qui fait partie des 87 personnes arrêtées depuis l’implantation des arches de sécurité au palais de justice à la fin juin.
Il s’agit d’une hausse importante par rapport aux 96 arrestations de janvier à juin 2016.
La psychiatre, qui estime que Bain ne devrait pas être tenu criminellement responsable du meurtre de Denis Blanchette, s’était présentée au palais afin d’assister au témoignage de l’accusé.
Elle avait toutefois dû se soumettre à une fouille qui a permis l’étonnante découverte.
Erreur
La Dre Allard a brièvement été détenue avant d’être libérée. Elle est arrivée en pleurs à la cour.
«C’était la première fois que je me faisais arrêter, j’étais inquiète, je me posais des questions sur les conséquences que cela pouvait avoir dans le procès», explique la psychiatre.
Selon elle, la balle s’est retrouvée dans son sac par mégarde. Un policier lui aurait montré le fonctionnement d’une arme lors de la préparation d’un dossier et c’est ainsi que la munition se serait retrouvée dans son sac.
«Elle ne savait même pas qu’il y avait une balle [dans son sac]», soutient l’avocat de Bain, Alan Guttman.
Arrestations en hausse
Un mois après l’incident, aucune accusation n’a été déposée contre Marie-Frédérique Allard. Mais les enquêteurs des constables spéciaux, qui sont basés à Québec, sont débordés.
Depuis la fin juin, le nombre d’arrestations au palais de justice de la métropole a grimpé en flèche, augmentant considérablement le nombre d’enquêtes.
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