11.08.2016 - Faites coucou à Sauron, le logiciel-espion d’Etat que l’on vient de découvrir

C’est un logiciel-espion ultra sophistiqué que viennent de découvrir Kaspersky et Symantec. A l’origine du développement du monstre, un État.

« Nous sommes certains que ce n’est que le sommet de l’iceberg. »

Les chercheurs de la société de sécurité informatique Kaspersky ont été bluffés. Pour preuve, le nom qu’ils ont donné à ce nouveau logiciel-espion hors du commun qu’ils ont déniché : « Projet Sauron ».

Une référence au légendaire grand méchant du « Seigneur des anneaux », le livre culte de J.R.R. Tolkien, qui peut voir partout grâce à son œil.

Le clin d’œil, présent dans les lignes de code du logiciel-espion, à l’œuvre majeure de la littérature fantastique ne doit pas occulter l’importance de la découverte.

Au service d’un État

Les ingénieurs de Kaspersky n’ont pas été les seuls à mettre la main sur Projet Sauron, comme l’explique Le Monde. Chez Symantec aussi on a découvert l’existence du monstre. L’entreprise a préféré le nommer Remsec.

Dans des rapports publiés le 7 août, chez Symantec, et le 8 août, chez Kaspersky, les deux entreprises spécialisées détaillent cet outil d’une sophistication sans égale et probablement au service... d’un Etat.

Elles ont découvert Sauron complétement par hasard. Kaspersky explique l’avoir repéré en septembre 2015 dans « un réseau appartenant à une institution publique » à la suite de la détection d’un niveau de trafic anormal. Pareil chez Symantec.

Que vise Projet Sauron ?

Selon les rapports des deux sociétés, Projet Sauron est actif depuis juin 2011 et s’est installé dans les « environnements Windows », précise le site Silicon.fr.

Selon les enquêtes des ingénieurs, le but de Sauron est de reconnaître ce qui est tapé sur un clavier, de voler des documents et des clés de chiffrement dans des ordinateurs infectés, ou des clés USB.

« À ce jour, plus de 30 organisations, victimes du logiciel, ont été identifiées », pointe Kaspersky. Elles se situent principalement en Russie, en Iran, au Rwanda et, potentiellement, en Italie.

« Nous estimons que beaucoup d’autres organisations et zones géographiques sont susceptibles d’être affectés », préviennent-ils.

De son côté, Symantec évoque la Chine, la Belgique et la Suède en plus de la Russie.

Kaspersky et Symantec pointent le rôle particulier des institutions visées par le logiciel-espion :

  • Les gouvernements.
  • Les institutions militaires.
  • Les centres de recherches scientifiques.
  • Les opérateurs télécoms.
  • Les organisations financières.

 

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