SEPT-ÎLES | Un couple de la Côte-Nord a refusé un million de dollars pour son île payée quatre fois moins cher cinq ans auparavant parce qu’il souhaite la laisser en héritage à ses descendants.
Sandra Blais et André Gauthier sont propriétaires de l’île Grosse Boule, située au large de Sept-Îles. Ils y cultivent des moules en plus d’accueillir des touristes.
Lorsque leur agent immobilier leur a dit qu’un étranger leur offrait un million de dollars pour acquérir leur île, leur réponse ne s’est pas fait attendre.
Bien que l’offre représentait environ quatre fois le prix payé cinq ans auparavant, la femme d’affaires a répliqué à l’agent qu’il n’avait absolument rien compris. «Qu’est-ce que je vais faire avec son million? Il est millionnaire, lui, et qu’est-ce qu’il cherche? Il cherche ce que j’ai déjà», a raconté Mme Blais.
Elle et son conjoint André Gauthier ne connaissaient absolument rien à l’industrie de la pêche lorsqu’ils ont saisi l’opportunité, en 2008, d’acheter ce trésor. Une île à vendre à un prix abordable, mais sous condition, en revanche, qu’il fallait absolument y développer la culture des moules.
Mme Blais était alors propriétaire de restaurants, alors que M. Gauthier travaillait dans la construction.
Pour le moins débrouillards, ils ont fait une courte formation d’une semaine et appris en fouillant sur le web comment fonctionnait la mariculture. Il faut dire que la motivation de fond de ce projet est loin d’être l’argent.
«L’idée est d’avoir un trésor à léguer à nos enfants et à nos petits-enfants», explique Mme Blais quand elle repense à cette séduisante offre reçue d’un acheteur anonyme.
Qu’aurait-elle fait de cet argent? «J’aurais cherché à avoir un pied à terre quelque part où c’est beau. Mais on n’a pas besoin d’être riche pour avoir ça, et on l’a. Les riches nous envient, c’est ça qu’ils veulent», a dit Mme Blais.
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