Les premières épreuves des JO de Rio commencent le 3 août, et les retards, lenteurs et ratés logistiques qui accompagnent souvent les ouvertures de telles compétitions internationales s’accumulent.
Le village olympique est boudé par certains athlètes à cause de problèmes de plomberie, une rampe du bassin de voile s’est effondrée… Un début pas idéal pour un évènement sportif qui coûte près de 10 milliards d’euros, soit 40 % de plus que le budget prévu.
L’organisation des Jeux olympiques est souvent un gouffre financier, quelle que soit d’ailleurs la santé économique du pays hôte. Des infrastructures immenses sont construites alors qu’elles ne resserviront pas, ou très peu. Et la planète se retrouve parsemée de cimetières olympiques, où rouillent une piste de bobsleigh, un stade envahi de mauvaises herbes, une piscine à l’abandon…
Certains sites sont devenus emblématiques, comme celui d’Athènes (JO de 2004), alors que la Grèce avait triplé son budget de départ pour construire des infrastructures construites en catastrophe et laissées en friche depuis.
Impraticable, rouillé, abandonné à la nature
Un autre cimetière olympique célèbre est celui des JO de Sarajevo, en Bosnie-Herzégovine, en 1984. La Yougoslavie de l’époque a, depuis, connu la guerre, et Sarajevo est devenue dans les années 1990 une ville martyre. Plus de trente ans après, si certaines structures ont été restaurées, comme le complexe sportif de Kosevo, d’autres sont complètement abandonnées.
A Turin, qui accueillait les JO d’hiver en 2006, on avait imaginé que les rampes de saut à ski deviendraient un site d’entraînement pérenne. Comme le relatait La Repubblica en 2010, il n’en fut rien, les rampes ayant été détruites par des avalanches. Aujourd’hui, comme dans beaucoup d’autres sites rendus à la nature :
« Les installations de saut à ski de Pragela ressemblent à une cathédrale désaffectée dans la neige. »
Source : Le Monde