03.08.2016 - Le New York Times vient de prouver accidentellement que les élections américaines sont illégitimes

Lundi matin le New York Times a publié une analyse intéressante qui a montré que 9% du pays ont voté soit pour Hillary Clinton ou Donald Trump lors des élections primaires. Ce chiffre compte tous les citoyens des États-Unis, y compris les enfants et les criminels; dont aucun n’a le droit de voter.

En comptant seulement les électeurs admissibles, le nombre augmente à un maigre 14%. C’est le total entre Trump et Clinton combiné, ce qui signifie que le nombre de personnes qui ont voté pour un seul de ces candidats est en réalité beaucoup plus faible.

Bien que ces statistiques semblent étonnamment faibles, le New York Times nous rappelle que les données sur les électeurs primaires cette année sont presque identiques aux chiffres sur la participation des électeurs aux primaires de 2008. Alors que beaucoup d’Américains peuvent être déconcertés par ces statistiques, qui montrent qu’une très petite minorité d’électeurs choisissent les candidats qui finiront par régner sur le reste du pays, cela n’a rien de nouveau.

Les États-Unis sont censés être une république démocratique où toute la population est représentée par les élus. Mais comment les politiciens peuvent prétendre avoir un mandat légitime pour créer des lois qui touchent l’ensemble de la population quand ils sont mis en place par une petite fraction de ladite population ?

Les élections législatives, cependant, attirent historiquement plus d’électeurs que les primaires. Dans l’élection de 2012, le président Obama a été élu avec 51,1% du vote populaire, par rapport à 47,2% pour Mitt Romney. Mais seulement 57,5% de la population éligible ont voté.

Alors que les médias raconte l’histoire d’un pays divisé, où 50% de la population tombe dans le Parti démocrate et les autres avec le Parti républicain, la vérité est beaucoup plus inquiétante. Le gouvernement des États-Unis est élu par une poignée de partisans dévoués, et ceux priver de droits de vote ont souvent l’impression que l’opinion minoritaire s’abat sur eux. Ceci n’est pas la démocratie, c’est la règle de la minorité. Mais il y a pire.

Comme Anti-Media l’a récemment rapporté, un nouveau sondage du Pew Research Center montre que les électeurs les plus ardents ne sont pas nécessairement fiers de la plate-forme de leur propre parti; au contraire, ils ont tout simplement plus peur de l’autre partie. « En d’autres termes, l’aversion d’un électeur des autres est une force motrice plus importante dans la politique que leur affinité pour leur propre parti. Comme l’enquête Pew le montre : ceux qui associent trois ou plusieurs traits négatifs avec les gens dans la partie adverse (37% des démocrates et 44% des républicains) participent à la vie politique aux taux les plus élevés. »

Cette tendance peut essentiellement expliquer l’ensemble des élections américaines 2016 à ce jour. Mais il y a encore pire.

 

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