Photo: Gilles Douaire CC
J’ai été étonné de lire dans Le Devoir que le premier ministre Couillard admettait « candidement » qu’il n’y avait pas de plan d’urgence en cas de déversement de pétrole dans le fleuve. Dans ce cas, comment se fait-il que les autorisations aient été données pour aller de l’avant avec l’exportation du pétrole lourd sur le fleuve Saint-Laurent ? Comment se fait-il que Kildair, la compagnie située à Sorel-Tracy qui a acheté les installations d’Hydro-Québec (tiens ! un autre actif d’Hydro-Québec qui est passé aux mains d’intérêts pétroliers…), ait obtenu les autorisations nécessaires ? La prudence élémentaire ne devrait-elle pas nous amener à d’abord faire les études d’impact pour, ensuite, établir les normes de sécurité et, enfin, définir les plans d’urgences afin de consulter la population, et ce, avant de donner quelque autorisation que ce soit ?
M. Couillard a signalé que c’est sous le gouvernement Marois que les autorisations avaient été données à Kildair. La réponse de M. Bédard n’est guère plus reluisante quand il affirme que le gouvernement du PQ ignorait que ce pétrole était destiné à l’exportation. On s’en fiche. Ce genre de débat, c’est de la petite politique. Ce qui nous intéresse ? Comment assurer la protection du fleuve et de ses écosystèmes. Et aujourd’hui, c’est au gouvernement Couillard, qui est en place, qu’incombe cette responsabilité.
J’aimerais rappeler ici que les installations de Kildair, qui reçoit les superpétroliers, sont situées à quelques kilomètres en amont de l’archipel du lac Saint-Pierre, le plus important archipel du Saint-Laurent avec 103 îles. Un trésor national est ici menacé par toutes ces activités pétrolières. Un simple clic sur le site de la réserve de la biosphère du lac Saint-Pierre nous permet d’en mesurer l’importance écologique.
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