La crise au Venezuela fait également des victimes à l’étranger. Cuba, l’un des plus fervents alliés du Venezuela, est confrontée à une contraction de son économie et la population doit maintenant renouer avec la politique d’austérité qu’elle avait endurée après la chute de l’Union soviétique.

A peine un an après l’euphorie qui a accompagné la reprise des relations cubano-américaines, les espoirs de reprise économique de l’île semblent totalement évanouis.

Comme dans le paradis socialiste de feu Hugo Chavez, à La Havane aussi il faut réduire les heures d’ouverture des administrations publiques, et restreindre la fourniture d’électricité.

-28 % sur la consommation de carburant et d’électricité, -15 % sur les importations

Le président cubain Raul Castro a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’il fallait cesser toutes les dépenses publiques, à l’exception des plus essentielles. Il s’est justifié en invoquant “les restrictions qu’un certain nombre de nos partenaires commerciaux subissent en raison de la chute des cours du pétrole (…) et une certaine contraction dans la fourniture du pétrole liée au contrat conclu avec le Venezuela”.

Le trafic sur l’ensemble de l’île est fortement diminué, et il faut encore restreindre les éclairages publics. La consommation de carburant a baissé de 28% depuis le mois de décembre, comme la consommation d’électricité. Les importations ont chuté de 15%, alors que Cuba consacre 17 % de son PIB à des produits étrangers.

Au cours des 15 dernières années, Cuba a pu compter sur l’approvisionnement quotidien de 90.000 barils de pétrole vénézuélien et des sommes d’argent inconnues de son allié. En retour, Cuba lui a envoyé du matériel médical et d’autres services. C’est d’ailleurs le Venezuela qui a sauvé Cuba du bourbier économique dans lequel elle était tombée après la chute de l’Union soviétique en 1991.

Source : Express.be