26.07.2016 - Du sang neuf au PLQ…

Fallait vraiment que le bateau prenne l’eau pour que Philippe « je n’ai rien à voir avec l’ère Charest » Couillard ramène le débonnaire « Norm » Macmillan… Ce politicien bourru sera chargé de ramener l’ordre dans le caucus libéral, de s’assurer de l’unité du parti. Et il n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle. L’ex ministre péquiste Yves-François Blanchet, chroniqueur politique à Cogeco, avançait aujourd’hui qu’il s’agit d’un constat d’échec pour le premier ministre Couillard. Je dirais même plus; manifestement, le PM a perdu le contrôle.

Norm Macmillan c’est le « poster-boy » de l’ère Charest, c’est celui par qui la gaffe des « ministres à 100 000$ » a été avouée, c’est le mal engueulé qui s’est déshonoré en insultant grossièrement Sylvie Roy, faute d’arguments, mais à bout de patience d’être mis devant l’évidence de l’incurie libérale…

Ramener Norm Macmillan, c’est l’aveu que le gouvernement Couillard n’est rien d’autre que le prolongement du gouvernement Charest. Ça baigne dans le même jus, c’est le même parti Libéral. Norm Macmillan est engagé pour que tout redevienne comme avant. Comme en 2010, quand pas un seul militant libéral ne s’est levé pour appuyer la motion de leur collègue Martin Drapeau afin que le PLQ ne fasse que discuter de la pertinence de tenir une enquête publique sur la corruption dans l’industrie de la construction (funfact: Gesca avait alors titré ceciMartin Drapeau, un militant solitaire au sein d’un parti solidaire). Tsé 2010… Quand le PLQ était éclaboussé quotidiennement par les reportages gênants de corruption, de collusion, de liens avec la mafia, de favoritisme, de post de vin, d’élections municipales arrangées par les mêmes collecteurs de fonds que ceux du « national »… 95% de tout ce qui a été révélé et la totalité des perquisitions au niveau de la politique provinciale par l’UPAC ont visé le PLQ.

Celui de l’ère Charest. Celui de Philippe Couillard. C’est la même chose.

Ramener Norm Macmillan au sein du cabinet Couillard, c’est l’occasion de revenir sur quelques uns des dossiers litigieux auxquels il a été associé.

Norm Macmillan, le ministre délégué au transport…

En novembre 2009, Renaud Lachance, alors vérificateur général du Québec, publie un rapport qui est dévastateur pour la ministre des transports Julie Boulet et son ministre délégué Norm Macmillan.

« Renaud Lachance souligne notamment que le ministère contourne ses propres règles d’attribution de contrats et qu’il a même fourni à certaines occasions des prétextes au Conseil du Trésor pour parvenir à ses fins. Le chapitre 4 du deuxième tome du rapport du vérificateur général porte en effet sur un échantillon de 191 contrats totalisant 209 millions de dollars qui présentaient des situations considérées comme à risque (contrats sans appel d’offres, réception d’une seule offre conforme, dépassements de coûts). Le vérificateur Renaud Lachance conclut par exemple que plusieurs contrats sont accordés sans appel d’offres, de façon injustifiée. Le ministère évoque par exemple la notion d’urgence pour procéder de la sorte, mais la date de début des travaux permet d’en douter. Lachance soutient en outre que, dans les cas où Transports Québec ne reçoit qu’une seule offre de soumission conforme, personne ne cherche à savoir pourquoi les autres soumissionnaires s’étant procuré les documents n’ont pas présenté une offre. […]

Le vérificateur général conclut en outre que le ministère « n’a pas établi, de façon structurée, une collaboration avec des organisations comme le ministère de la Sécurité publique, la Sûreté du Québec ou le Bureau de la concurrence en vue d’accroître la probabilité de détection de situations potentiellement problématiques ». M. Lachance se dit « très étonné » de cette situation et exhorte le ministère à faire preuve de « plus d’initiatives » dans ce dossier. »

On lit ça et on se demande sur quelles bases Renaud Lachance a bien voulu appuyer sa dissidence! Lecture intéressante quand on apprend que pour l’UPAC, le ministère des transports est un « partenaire » et non une cible d’enquête. Ça tombe bien que Macmillan revienne au cabinet de Philippe Couillard, celui qui, justement, se garde jalousement la prérogative (celle de son parti j’entend) de nommer seul le boss de l’UPAC. Je sais… je sais… pas d’amalgames. Sans farces, ces liens sont tout simplement indécents mais bon.

 

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