23.07.2016 - Le dopage en Russie: nouvelle arme de guerre médiatique

L'affaire du dopage en Russie, qui a été lancé par l'intermédiaire de l'Allemagne et des reportages du très "indépendant" et non moins agressif Seppelt sur la chaîne ARD, tourne à la vindicte médiatique, ce qui était le but, faute de pouvoir mener des enquêtes judiciaires appropriées. La justice moderne se fait dans la presse, comme au Moyen Age sur la place publique, l'histoire se répète, ce qui nous grandit rarement.

Chacun se souvient des grands reportages allemands sur le dopage en Russie, tournés à mi-chemin entre la téléréalité et le détective de deuxième zone, qui ont provoqué une grande inquiétude médiatique de l'AMA (Agence Mondiale Anti-dopage). Comme nous l'avons écrit, le scandale fut très bien organisé depuis le mois de mars avec l'aide de l'agence américaine anti-dopage USADA (vous trouverez le texte ici).

Les principaux accusateurs de la Russie sont passés maintenant au service des américains et de leurs alliés. La sportive Yulia Stepanova est en Allemagne et a demandé l'asile politique au Canada, puisqu'elle est accusée de dopage en Russie. Pourtant, afin de la remercier de ses bons et loyaux services, le CIO annonce dès le mois de mars, donc dès la sortie des films documentaires dans lesquels elle accuse la Russie, que malgré son accusation fondée de dopage, elle pourra participer aux JO de Rio sous le drapeau olympique. Et pour finir le paiement, elle reçoit 10 000 euros du Fonds allemand de soutient aux victimes du dopage. Quant à l'ancien directeur de l'agence russe anti-dopage, Grigori Rodchenkov, qui est accusé en Russie d'avoir organisé ce système de dopage et d'en avoir tiré un très important profit financier, il vit aujourd'hui à Los Angeles où il dirige un laboratoire de lutte contre le dopage et a été logé gratuitement par les États-Unis.
 
L'AMA a donc confié la réalisation d'une parodie d'enquête, nous sommes dans un monde civilisé - mais pressé - donc enquête il doit y avoir, mais l'apparence est suffisante. Le "groupe indépendant" présidé par l'honorable Richard McLaren a rendu son oracle le 18 juillet.
 
Seulement, le 17 juillet, la campagne anti-russe a repris, les experts indépendants doivent comprendre comment rendre leur verdict. Le New York Times publie un article qui sent bon le maccarthysme:
At least 10 national antidoping organizations — including those in the United States, Germany, Spain, Japan, Switzerland and Canada — and more than 20 athlete groups representing Olympians from around the world have banded together as they anticipate validation of Dr. Rodchenkov’s claims.
Juste avant Reuters annonce que les Canadiens et les Américains veulent lancer le mouvement pour que la Russie soit sanctionnée. Ca tombe bien, McLaren est canadien. Bref, avec l'agence américaine anti-dopage en tête, ils envoient une lettre aux institutions olympiques demandant la suspension de la Russie au nom d'un sport propre. Donc de la suspension de tous les athlètes russes, un athlète russe ne pouvant qu'être dopé, puisqu'il est russe. 
 
Le lendemain de cette publication, le groupe McLaren rend son rapport, conformément à ce qui était attendu de lui. C'est-à-dire en reprenant les interviews de Rodchenkov au NYT, les films de Seppelt et les dires de Stepanova. C'est toute la base de preuve de ce rapport. Voici sa présentation intégrale en anglais:
 
Deux petits détails. Bien sûr, ce ne sont que des détails, mais quand même ... L'implication du FSB ressort uniquement des dires de Rodchenkov, sans aucune preuve extérieure.


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