11.07.2016 - Les femmes au front : une avancée féministe ? Tous égaux devant le marché, tous chair à canon !

La Grande-Bretagne autorise les femmes à combattre en première ligne.

L'armée britannique lève l'interdiction pour les femmes de participer aux combats terrestres rapprochés. Elles pourront dorénavant mourir en première ligne, comme les hommes. C'est la dernière "avancée" féministe soutenue par le Premier sinistre David Cameron, lequel explique qu'« il est vital que nos forces armées soient de classe internationale et reflètent la société dans laquelle nous vivons ». Poussé au bout de sa logique, un argument aussi fin pourrait envoyer au front des vieillards, des enfants, des handicapés, et tout ce qui « reflète la société ».

Par quelle décadence morale en est-on arrivé à concevoir que les femmes soient militaires en combat rapproché ou même policières en intervention, quand ces rôles présupposent qu'elles puissent tomber sous les balles ? Si la mort d'un militaire ou d'un policier est toujours dramatique, comment ne pas voir dans le meurtre d'une militaire ou d'une policière quelque chose d'autrement plus violent et dont aucune idéologie ne devrait justifier le risque ? L’Égalité est le plus déshumanisant des uniformes. Cette idéologie imbécile et jalouse n'a jamais vu dans les différences que des avantages à détruire.

Une femme égale un homme ? C'est le fantasme auquel essaye de croire le chef d'état-major britannique, alors même que l'armée américaine a renoncé en 2014, devant le fort taux d'échec, à soumettre les Marines femmes à l'épreuve incontournable des tractions, jugée trop difficile. En outre, les militaires qui combattent dans l'infanterie des armées modernes portent un équipement d'une quarantaine de kilos. Au contact, ils peuvent être amenés à combattre au couteau, comme ce fut le cas lors de l'embuscade de 2008 contre les Français en Afghanistan. Belle idée que d'intégrer des femmes à ces opérations, au moins aussi belle que d'envoyer deux gendarmettes en 2012 maîtriser un homme dans le Var, qui réussit à désarmer la première avant de la tuer d'une balle en pleine tête avec sa propre arme de service, tandis que la seconde perd son chargeur et s'enfuit pour se cacher dans la rue, sous une voiture, avant de se faire rattraper par le forcené et abattre à son tour de deux balles dans la tête.

Que les forces armées « reflètent la société », voilà un étrange projet démocratique qui ne serait jamais venu à l'esprit des chefs politiques durant la Grande guerre, ni durant aucune autre ; jamais dans les moments de barbarie les plus reculés on n'a eu l'idée d'envoyer les femmes combattre en première ligne, et encore moins d'en faire l'objet d'un progrès quelconque. Il faut que l'idéologie mortifère que l'on nomme Égalité, et son affreux prolongement le Féminisme, aient considérablement retourné les cervelles pour en arriver à considérer comme un progrès pour l'humanité que des femmes puissent tuer et se faire tuer en première ligne de nos armées. Un Premier ministre britannique qui aurait "autorisé" les femmes à combattre au front il y a encore soixante-dix ans, aurait été très justement considéré comme un monstre ; mais aujourd'hui c'est un progressiste.

Cette arnaque au progrès est en état de récidive. En effet, il y a deux cents ans déjà la Révolution française présentait le privilège de porter les armes comme une injustice aux mains des nobles, qu'il fallait abattre pour le redistribuer – comme le reste – au nom du Dieu Égalité. Très vite cependant, dès la première levée en masse de 1793 par la Convention, la population mécontente se rendit compte que le privilège de porter les armes était d'abord une responsabilité lourde, et la grande boucherie de 1914 acheva de la convaincre que c'était un fardeau.

L’Égalité avance donc avec le masque du progrès ; maquillée ici de ses atours féministes, c'est toujours avec le sourire qu'elle alourdit le fardeau. Sans doute était-il déjà difficile pour nos aïeux de tuer un homme sur le front. Le défi sera pour nous en cas de guerre, selon la marche du progrès et la nouvelle « classe internationale » des armées, de pouvoir tuer une femme en combat rapproché...

 

Source : Agoravox

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