11.07.2016 - LGBT : davantage exposés aux problèmes de santé, de tabagisme et d'alcoolisme

Les homosexuels, lesbiennes et bisexuels sont davantage exposés aux problèmes de santé mentale et physique, de tabagisme et de consommation excessive d’alcool que les hétérosexuels, remarque une étude de chercheurs américains, publiée dans la revue Jama Internal Medicine, qui explique possiblement et en partie ce constat par le stress lié aux discriminations (cela semble une explication politiquement correcte qui ne mangea pas de pain), y compris au sein de la communauté LGBT.

Parmi les hommes hétérosexuels interrogés dans le cadre de l’étude, 16,9 % souffraient de détresse psychologique modérée ou sévère. La proportion montait à 25,9 % chez les homosexuels et 40,1 % parmi les bisexuels.

Gros fumeurs

Les hommes bisexuels étaient aussi nettement plus nombreux à faire part de problème d’alcoolisme avec 10,9 % contre 5,7 % pour les hétérosexuels et 5,1 % pour les homosexuels, ont également constaté les auteurs de l’étude conduite par Gilbert Gonzales de l’université Vanderbilt à Nashville, dans le Tennessee.

Les résultats montrent aussi que les homosexuels et hommes bisexuels sont plus souvent fumeurs que les hétérosexuels masculins. Mais les hommes bisexuels sont plus fréquemment de gros fumeurs (9,3 %) comparativement aux hétérosexuels (6 %) et aux hommes homosexuels (6,2 %).

Forte consommation d’alcool

Dans le détail, 21,9 % des femmes hétérosexuelles présentent des symptômes modérés et sévères de problèmes psychologiques, contre 28,4 % pour les lesbiennes et 46,4 % pour les femmes bisexuelles.

Ces dernières étaient les plus fortes consommatrices d’alcool avec 11,7 % de ce groupe contre 8,9 % pour les lesbiennes et 4,8 % parmi les hétérosexuelles.

Plus de 25 % des lesbiennes et bisexuelles étaient fumeuses contre seulement 14,7 % des hétérosexuelles.

Les lesbiennes étaient par ailleurs plus souvent en mauvais état de santé que les femmes hétérosexuelles tandis que les bisexuelles souffraient plus fréquemment de multiples maladies chroniques que les hétérosexuelles.

Au total, le groupe représentatif de 68 814 personnes comptait 51 % de femmes et l’âge moyen était proche de 47 ans.

L’enquête publiée dans la revue médicale américaine JAMA Internal Medicine et conduite au niveau national en 2013 et 2014 aux États-Unis a comparé l’état de santé, les taux de tabagisme et la consommation d’alcool de 525 lesbiennes, 624 homosexuels et 515 bisexuels à 67 150 hétérosexuels.

Confirmation

Ces résultats ne sont pas étonnants (seule l’explication dans l’air du temps l’est). Plusieurs études ont déjà souligné la moindre santé des groupes LGBT, plus particulièrement les lesbiennes, par rapport aux hétérosexuels. Fait intéressant, les hommes homosexuels, bisexuels et hétérosexuels ont dans l’ensemble le même niveau de la santé. Toutefois, après ajustement pour les facteurs démographiques et socio-économiques, les hommes bisexuels étaient beaucoup plus susceptibles de signaler des niveaux modérés ou sévères de détresse psychologique par rapport aux hommes hétérosexuels, et ils sont aussi beaucoup plus susceptibles d’être des buveurs excessifs et les fumeurs.

 

Source : Pour une école libre au Québec

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