06.07.2016 - Délit de sales gueules, une pratique courante dans la police ?

Les onze personnes interpellées dimanche à Saint-Eustache par des policiers de Laval demandent des excuses publiques aux forces de l’ordre, parce qu’ils estiment avoir été visés injustement.

Vers 10h30, des citoyens ont appelé les policiers pour leur signaler qu’un homme «avait une arme de poing dans les mains» au coin des boulevards Sainte-Rose et Curé-Labelle, à Laval. Les policiers se sont rendus sur place et ont vu plusieurs véhicules quitter les lieux.

Ils les ont suivis jusqu’à Saint-Eustache, où ils ont procédé à leur interpellation. Pendant environ cinq heures, les onze personnes ont été gardées dans des voitures de police, le temps que les policiers fouillent pour trouver l’arme en question. Ils n’ont rien trouvé.

Fritz César fait partie de ceux qui ont été interpellés. Il est le «chef de file» du groupe de passionnés de véhicules modifiés qui se rendait à un événement à l’autodrome de Saint-Eustache.

L’homme demande des excuses publiques des policiers.

«Devant tout le monde, on a paru comme des gangs de rue, comme des criminels. Mais nous ne sommes pas des criminels ou des gangs de rue», dit M. César.

Il refuse toutefois de dire qu’ils ont été victimes de profilage racial, mais croit qu’ils ont surtout été victimes de «profilage de véhicule».

«Je me porte garant de mes gars, en tant que président de mon "car-club". Aucun de mes gars aurait été assez stupide[pour avoir une arme]. Tous mes gars travaillent fort pour appliquer des modifications à leur véhicule. Ce n’est pas une belle journée comme hier qu’ils allaient "scrapper".»

Il reconnait toutefois que la couleur de leur peau pourrait avoir été un facteur qui a mené à leur interpellation. Un de leurs amis, blanc, n’a pas été embêté par la police.

«Il était avec nous autres. Ils ne l’ont pas arrêté et ne l’ont pas fouillé. Pourquoi?, se questionne M. César. Il était blanc. Mais je ne veux pas rentrer là-dedans.»

Fritz César fait remarquer que ce genre de situation ne survient pas à Montréal, où les policiers seraient plus habitués au phénomène des voitures modifiées.

«Ils réalisent qu’un jeune qui a un véhicule plus ou moins modifié, de belle apparence, c’est un jeune qui doit sûrement travailler», croit-il.

Source : tvanouvelles.ca

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir