03.07.2016 - Uli Alto, le village où les gens veulent vivre sans argent et sans stress

Vivre sans argent, c’est le choix qu’ont fait les habitants de la communauté qui s’est formée dans le village de Uli Alto.

Alors qu’ils recherchaient un endroit pour se poser au moment où ils commençaient s’intéresser aux énergies renouvelables et à la fabrique d’éoliennes avec des matériaux de récupérations, Erwan, Valérie et Lucie tombent sur les villages abandonnés de la vallée d’Arce, dans les Pyrénées espagnoles. Le village d’Uli Alto est alors en ruines, abandonné depuis les années 50. Ils décident donc de s’y installer et d’y fonder une communauté respectueuse de la nature où l’argent ne serait plus le maître-mot.

D’autres les rejoignent, définitivement ou temporairement, poussés par la même envie de quitter la société de consommation pour vivre autrement.

Quitter le système en faisant le choix de vivre sans argent

Pour quitter le système il leur a fallu gagner en indépendance : énergétique, mais aussi économique. Cela est encore en cours de réalisation. La communauté fonctionne beaucoup avec des matériaux de récupération, et le peu d’argent qu’ils possèdent est mis en commun. Les toilettes sont dans la nature, l’eau potable et l’eau pour la douche sont fournies par la rivière, l’électricité des éoliennes et par un générateur. Le chemin de l’indépendance est encore long et il leur reste encore tant de choses à faire.

La communauté possède des animaux : des chèvres, brebis, mais aussi des poules qui fournissent des œufs. Le reste de l’alimentation provient du jardin collectif. Parfois les récoltes sont ravagées par les vaches et les chevaux qui se promènent librement dans la vallée. Dans ce cas la communauté part en ville faire du glanage, c’est aussi une manière pour eux de lutter contre le gaspillage.

La dynamique générale ne s’arrête pas au village de Ulti Alto, mais à toutes les communautés qui se sont créées dans les villages environnants. Une fois par mois, tous les habitants des différentes communautés se rencontrent lors des chantiers participatifs pour s’entraider. Lors de ces rencontres, ils en profitent pour échanger leurs connaissances, et faire les travaux manuels ensemble : couper le bois par exemple ou construire une maison écologique.

À cette occasion, ils se réunissent pour parler de l’avenir des communautés : le but est de trouver des pistes, des solutions pour une économie durable et pour la protection de la nature. Ils réfléchissent à la mise en place de communautés autosuffisantes.

L’un des villages, Lakabe, restauré par une communauté il y a plus de 30 ans, affiche aujourd’hui un bilan plus que positif. Près de 50 personnes y vivent. Le peu d’argent dont ils ont besoin est fourni grâce à leurs productions, la vente de pain bio par exemple.

 

Source : Toits alternatifs

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