30.06.2016 - Hydro-Québec frappe un mur à Kanesatake avec ses compteurs intelligents

Hydro-Québec a sollicité une rencontre aujourd'hui avec le conseil de bande de Kanesatake, alors que les membres de la réserve autochtone refusent catégoriquement l’installation des compteurs intelligents sur leurs terres.

«Nous sommes une communauté, nous ne sommes pas assujettis à la dictature d’Hydro-Québec. On ne sait pas si les compteurs peuvent représenter un danger pour nos membres. Ils ne rentrent pas ici, c’est simple. On prendra tous les moyens et ça inclut des procédures judiciaires», soutient le grand chef Serge Simon.

Ce dernier demande à Hydro-Québec de lui fournir les fonds afin qu’il mène sa propre étude indépendante sur les effets possibles des nouveaux appareils.

«Ce n’est pas comme si le gouvernement ne nous avait jamais menti. Je veux être certain qu’il n’y a pas de risque d’incendie ou de problèmes liés à l’électromagnétisme», insiste-t-il.

Le grand chef s’insurge du manque de respect d’Hydro-Québec qui aurait changé des compteurs en vitesse alors que les propriétaires des résidences étaient absents.

«Il y a des membres qui étaient très fâchés. J’ai dit aux employés d’Hydro-Québec de tout arrêter et de partir. Ce n’est pas de leur intérêt de revenir parce que je ne peux contrôler personne. S’ils veulent employer la force, il y aura des conséquences», s’insurge-t-il.

Hydro-Québec de son côté croit pouvoir rassurer le conseil de bande lorsqu’elle ira le rencontrer dans les prochains jours.

«On va leur montrer nos études formelles, ce ne sont pas des études faites sur le coin d’une table, qui démontrent qu’il n’y a pas de risque pour la santé et que les incendies liés à un compteur ne sont que des rumeurs», a soutenu le porte-parole, Patrice Lavoie.

Changer d’idée

Le regroupement Refusons les compteurs intelligents salue la prise de position de Kanesatake.

Il espère cependant que le conseil de bande ne changera pas d’idée après avoir rencontré Hydro-Québec.

«Une grande partie des municipalités qui avait voté une résolution contre l’installation des nouveaux appareils a laissé le champ libre à Hydro lors de rencontres à huis clos et on ignore les arguments invoqués», dénonce la porte-parole du groupe, Marie-Michelle Poisson.

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, n’était pas disponible pour commenter, préférant laisser la discussion se poursuivre entre le conseil de bande et la société d’État.​

 

Source : Le Journal de Montréal

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