30.06.2016 - Après l’Autriche, la Hongrie, la Pologne et le Brexit, l’Islande vient d’élire un eurosceptique à sa tête

L’ Islande dans la foulée du Brexit vient de porter à sa tête un président qui a fait une grande partie de sa campagne sur son opposition à l’Union européenne.

Sans étiquette, âgé de 48 ans l’universitaire Gudni Johannesson est le nouveau président islandais avec 39,1 % des voix. Il devance la femme d’affaires Halla Tomasdottir (27,9%) . Les candidats du système, comme en Autriche ont été repoussés loin derrière. M. Johannesson succède ainsi à Olafur Ragnar Grimsson qui présidait le pays depuis 20 ans. David Oddsson, l’ancien premier ministre qui briguait le titre n’arrive que 4ème. La présidentielle est surtout protocolaire en Islande, les élections législatives de l’ automne devraient confirmer le mouvement eurosceptique.

Le nouvel élu est hostile sans concession à une adhésion de l’île à l’Union européenne, comme la majorité des Islandais qui se sont réjouis de la victoire du « Brexit ». Le divorce entre la Grande-Bretagne et l’UE « change beaucoup de choses dans le bon sens pour les Islandais », commentait vendredi soir le futur président d’Islande. « Il pourrait éventuellement amener le Royaume-Uni à renouer avec l’Association européenne de libre-échange entre l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein. » Cet euroscepticisme n’est pas nouveau en Islande où le gouvernement de centre-droit avait retiré en 2015 la candidature à l’UE déposée par son prédécesseur de gauche en 2009, mettant ainsi fin à toutes négociations avant même qu’elles aient pu débuter.

Les pays membres de l’Union de plus en plus eurhostiles

Après que l’Union européenne ait été très attractive en phagocytant, par manque de recul probablement,  les anciennes républiques soviétiques du centre européen, c’est aujourd’hui le désenchantement. Les élections municipales en Espagne ont amené des eurosceptiques à la tête des plus grandes villes, comme en Italie tout récemment, mais à la différence de l’Italie, les eurosceptiques de Podemos, -extrême gauche-,  en Espagne, sont immigrationnistes, comme en Grèce. Ces deux cas d’eurosceptiques de gauche sont les exceptions qui confirme la règle.

Tous les autres partis eurosceptiques prépondérants sont identitaires et contre le grand remplacement. En Italie la Ligue du Nord identitaire gagne de plus en plus de terrain et réclame à son tour un référendum. L’Autriche a manifesté son opposition à la politique immigrationniste de l’Union lors des élections présidentielles en juin, dont le résultat a été manifestement manipulé. Auparavant les élections en Hongrie ont porté au pouvoir Victor Orban très remonté contre les abus de pouvoir du directoire de l’Union. En Pologne, même cas de figure après les élections successives à la présidence puis aux législatives d’un président (Andrzej Duda) et d’un premier ministre (Beata Szydło), qui se montrent très réticents à intégrer la zone euro et très opposés sur la politique immigrationniste de l’Union menée très autoritairement par Angela Merkel qui n’a pourtant aucune légitimité pour le faire.

 

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