29.06.2016 - « Regretter d’être mère », le débat, soulevé par une étude israélienne, qui bouscule l’Allemagne

Note du Bonnet : la communauté organisée en pointe de l'idéologie mortifère dénataliste et de sa diffusion dans les pays historiques d'Europe, quoi d'étonnant ? Une lueur d'espoir pour le peuple palestinien, tout de même, puisqu'une fois n'est pas coutume, le peuple élu semble appliquer à lui-même ces principes au lieu de simplement les préconiser chez le gentil. Nous vous invitons à jeter un œil au taux de natalité à Gaza !

« En Israël, c’était réglé en une semaine. En Allemagne, ça dure depuis des mois », s’étonnait récemment la sociologue Orna Donath, dont l’étude « Regretting Motherhood » est parue début 2015

Peut-on regretter d’être mère ? Lancé par une chercheuse israélienne, le débat agite l’Allemagne comme nul autre pays et bouscule sa vision de la maternité, si exigeante qu’elle en devient dissuasive.

La chercheuse, lasse de s’entendre prédire qu’elle « regretterait » de ne pas vouloir d’enfant, a recueilli les témoignages de 23 femmes qui, à l’inverse, aiment les leurs mais auraient préféré ne pas les avoir.

En racontant sans fard l’ambivalence maternelle, loin du discours convenu d’un bonheur sans nuages, l’ouvrage a d’emblée séduit à l’étranger. Mais seule l’Allemagne, dont la fécondité est deux fois inférieure à celle d’Israël, semble ne jamais se fatiguer du sujet.

Une série de livres sont parus sur le même thème, dont « Le mensonge du bonheur maternel » de Sarah Fischer et chaque semaine amène sa tribune de presse, son débat télévisé ou ses échanges sur Twitter, sous le mot-dièse #RegrettingMotherhood.

En Allemagne, « plus du tiers des femmes qui ont fait des études supérieures restent sans enfant, une situation unique en Europe », rappelle auprès de l’AFP l’universitaire Barbara Vinken, dont un ouvrage analysait dès 2001 le « mythe » de la « mère allemande ».

Haro sur les ‘mères corbeaux’

Pour Mme Vinken, l’étude d’Orna Donath touche l’Allemagne parce qu’elle remet « radicalement en cause la joie d’avoir des enfants dans une société qui attend tout des mères, et où les mères exigent tout d’elles-mêmes ».

L’idée que le bien-être d’un enfant repose sur sa mère, qui le confie peu à une structure collective ou à son conjoint, fait l’objet d’un consensus tenace en Allemagne et pénalise les carrières féminines.

« Ce n’est pas comme en France, où l’on s’autorise une coupe de champagne pendant la grossesse, où l’on allaite peu de temps et reprend au bout de trois mois le travail et sa vie normale d’adulte », explique Barbara Vinken.

Qu’une femme retravaille sans s’être arrêtée au minimum un an – plus souvent trois – et elle se verra affubler du sobriquet de « mère corbeau » (« Rabenmutter »), expression de désapprobation typiquement germanique.

Le discours politique a pourtant changé depuis l’accession au pouvoir d’Angela Merkel qui, préoccupée par la dénatalité, a multiplié les places en crèche et favorisé le congé parental des pères.

 

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