27.06.2016 - "Absence d'élus libéraux gais: pas de problème", Stéphanie Vallée ou les zeurléplussombres de l'homophobie

QUÉBEC — L'absence de diversité sexuelle au sein des troupes libérales ne constitue pas un problème aux yeux de la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.

Car la présence d'élus gais au caucus libéral n'est pas vraiment nécessaire pour inciter le gouvernement à mieux défendre les droits de cette communauté, selon elle.x

«On n'a pas besoin nécessairement d'être de la communauté pour être aux côtés de la communauté», a commenté la ministre Vallée au cours d'un entretien avec La Presse canadienne, en marge de la consultation qu'elle mène présentement sur la lutte contre l'homophobie et la transphobie.

L'important, à ses yeux, n'est donc pas tant pour le gouvernement de faire élire des députés libéraux gais, mais de se poser en «allié» de la communauté LGBT (lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre). 

Dans le document préparé en vue d'alimenter la consultation, la ministre Vallée plaide en faveur d'une plus grande ouverture à la diversité sexuelle, par l'inclusion des homosexuels et autres membres de la communauté LGBT dans toutes les sphères de la société.

Or, le gouvernement libéral ne prêche pas par l'exemple: aucun, parmi les 27 ministres du gouvernement Couillard, ne prétend, publiquement du moins, être gai, lesbienne, bisexuel ou transgenre. Le même constat s'applique aux 71 députés formant le caucus libéral. Loin de la diversité, l'équipe libérale présente donc un visage lisse, traditionnel et homogène sur ce plan.

Dans le passé, on ne rapporte d'ailleurs aucun cas de député ou ministre libéral gai, ou s'étant affiché ouvertement comme tel.

Le contraste avec le Parti québécois (PQ) est assez frappant. En 2012, le gouvernement Marois comptait trois ministres ouvertement homosexuels: Réjean Hébert, Sylvain Gaudreault et Agnès Maltais. Le PQ a aussi eu un chef, André Boisclair, qui ne cachait pas son orientation sexuelle. D'autres avant eux avaient ouvert la voie, dont André Boulerice et Claude Charron.

Mme Vallée ne voit pas de contradiction entre ce que son gouvernement prône et ce qu'il incarne dans les faits. Elle estime qu'on aurait tort d'en conclure que le Parti libéral du Québec (PLQ) parle d'inclusion tout en pratiquant l'exclusion des minorités sexuelles.

S'il n'y a aucun élu libéral issu de ces minorités, c'est simplement en raison «d'un concours de circonstances», selon la ministre, qui poursuivra sa consultation jusqu'en septembre avant de déposer son plan d'action 2017-2022 l'hiver prochain.

«Je ne pense pas qu'il faut voir des problèmes là où il n'y en a pas», tranche celle qui affirme avoir «toujours été une alliée» de la communauté LGBT, et qui assure continuer de l'être.

«Le Parti libéral a toujours répondu présent aussi comme allié», affirme la ministre, qui vient de faire adopter la loi 103 donnant aux enfants et adolescents le droit de changer d'identité sexuelle, sans intervention chirurgicale.

 

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