26.06.2016 - Daech utilise des gaz innervants contre l’armée syrienne à Al-Riqqa

On s’y attendait un peu. Les premières unités des forces armées syriennes et les milices supplétives de la défense populaire parties à l’assaut d’Al-Riqqa, la capitale de ce que l’on appelle communément Daech, l’acronyme arabe de l’État Islamique en Irak et au Levant, une organisation terroriste créée de toutes pièces, ne parviennent plus à avancer.

Acculé dans son fief qui fut autrefois la capitale d’été de l’illustre Calife Haroun Al-Rachid et ancien point de départ des raids sur l’Anatolie au Moyen-âge,  Daech a commencé à utiliser des gaz de combat innervants de la famille des phosphonothioates pour contrer l’assaut des forces armées syriennes.

Les faits sont là. Et ils sont largement et délibérément ignorés par les médias dits Mainstream. Les terroristes de Daech n’utilisent plus des bombes artisanales au chlore mais des dizaines d’ obus de mortier et d’artillerie au gaz VX contre les unités mobiles de l’armée syrienne et ses alliés.

Les informations en provenance du front d’Al-Riqqa font froid dans le dos. On évoque des dizaines de soldats syriens et libanais tués par des roquettes à tête chimique. Les troupes syriennes ont commencé à se replier en reculant de 50 kilomètres, en espérant que les avions de combat russes et syriens parviennent à éliminer les batteries d’artillerie des terroristes.

Au delà de toute polémique d’ordre idéologique ou partisane, qui est l’inconscient qui a osé fournir à une organisation terroriste du gaz VX?

Inutile d’extrapoler. Les obus à tête chimique ayant été récupérés par des forces spéciales russes et syriennes ne laissent plus l’ombre d’un doute quant à l’origine de ces munitions. Des pays membres de l’Otan fournissent Daech en gaz de combat innervants tout en criant à tue-tête qu’ils sont à l’avant garde de la lutte contre cette organisation terroriste. C’est du pur style Orwellien.

Cela démonte toute la rhétorique occidentale sur la guerre sans fin contre le terrorisme, laquelle n’est en fin de compte qu’un outil et prétexte à la fois d’une hégémonie à portée universelle.

Nous sommes en 2016 et de très dangereux terroristes se battent avec des gaz de combat VX et Sarin contre une armée régulière d’un pays du Tiers-Monde sur son propre territoire sans que cela n’émeuve le moins du monde. On se rappelle comment le stock d’armes chimiques dont disposait l’armée syrienne, unique élément de dissuasion face à l’immense arsenal nucléaire, bactériologique et chimique d’Israël, avait soulevé l’émoi de Washingon et de ses alliés. Damas a été forcé de s’en défaire sous peine d’une guerre mondiale.

Daech dispose d’armes chimiques. Aucune condamnation. Et pourtant, au Darfour, une querelle tribale autour d’une question de pâturages entre sédentaires et nomades a été transformée par la grâce des boites de communication de la propagande occidentale en « génocide » avec une thématique du « genre » (rappelez vous ces viols de guerre massifs  bidonnés avec posters à l’appui) pour aboutir à la sécession du Soudan et donc un objectif géostratégique visant à éliminer une mainmise chinoise sur les hydrocarbures de ce pays. Une fois cet objectif atteint, le génocide a disparu du jour au lendemain comme par enchantement. De même que les viols. A croire que toute la population y soit passée.

La guerre en Syrie a définitivement révélé la véritable nature criminelle et immorale du semblant d’ordre mondial que l’on veut perpétuer depuis la fin de la guerre froide.

 

Source : Strategika 51

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir