24.06.2016 - Parizeau – parc Vimy: 100 ans de deux solitudes qui n’ont plus grand chose à se dire…

Commémorer l’immense héritage qu’a laissé aux Québécois l’ancien premier ministre Jacques Parizeau est en train de faire ressortir de grandes divisions et une profonde amertume de la part de l’autre solitude… Pendant que le Québec francophone s’émeut de pitbulls, le sujet de l’heure chez les anglo-montréalais c’est le choix du parc Vimy à Outremont comme endroit à renommer en hommage à Jacques Parizeau.

Et dans bien des cas, ça donne froid dans le dos. La haine déversée contre Parizeau, contre les indépendantistes et en fin de compte contre les francophones montre à quel point Montréal est divisée en bloc monolithique, en deux groupes qui n’ont plus grand chose à se dire.

Lors du débat sur la laïcité au Québec en 2013, les propos désobligeants, offensants, condamnables de certains Québécois envers les minorités religieuses étaient systématiquement rapportés par les médias toujours en quête d’un filon pour attaquer les défenseurs de la laïcité. En contrepartie, la haine exprimée contre les indépendantistes par non seulement quelques hurluberlus derrière leurs claviers, mais aussi les raccourcis employés par certains commentateurs anglophones du Québec pour attaquer cette décision; voilà qui est beaucoup moins rapporté au Québec. Le tout a commencé par la réaction bien sentie d’un ancien PM de l’Ontario, Bob Rae pour qui renommer ce parc au nom de Parizeau était une « insulte pure et simple ». Le bal était lancé. Nombre de chroniqueurs ont ensuite emboîté le pas. Open season; le déferlement de mépris pouvait commencer.

Pourquoi?

Tout faire afin de ne pas attiser un sentiment d’indignation des Québécois en réaction à ce mépris qui dépasse la dichotomie fédéraliste-souverainiste. Car chez les francophones, l’héritage de Jacques Parizeau fait plutôt consensus. L’inclinaison constitutionnelle n’empêche pas de reconnaître tout le bien pour le Québec de la Caisse de dépôt, de la Société générale de financement, etc.

Ce que nous rappelle l’ampleur que prend le dossier du parc Vimy dans la communauté anglophone de Montréal c’est que celle-ci n’a que faire des réalisations de Parizeau, de l’importance de sa contribution à l’instauration de leviers économiques qui permettent l’autodétermination du Québec… Bien au contraire. Comme la plupart des Québécois s’identifient d’abord au Québec et ensuite, pour certains, au Canada; l’inverse est aussi vrai pour bien des anglo Montréalais qui se voient avant tout comme des « Canadiens », et pour quelques uns, des Québécois.

Il faut bien avoir l’honnêteté de l’admettre.

Le contexte de la bataille de la Crête de Vimy

J’ai lu beaucoup de textes de gens qui s’opposent à la désignation du parc Vimy au nom de Parizeau et la plupart opposent à l’héritage de l’ancien PM du Québec le valeureux combat de cette bataille de la première guerre mondiale. Aucun n’a cependant pris la peine de situer la bataille de la Crête de Vimy dans son contexte historique. On est plutôt à la limite du révisionnisme historique.

La bataille de la Crête de Vimy se déroule dans un contexte explosif au Canada. Les « deux solitudes » sont farouchement en désaccord sur l’effort de guerre à fournir dans le cadre de la Première guerre mondiale. L’élection fédérale de 1917 se fera quasi exclusivement sur cette question et, bien sûr, le Québec se trouvera isolé. Voici un portrait de la situation. Ça vous dit quelque chose?

 

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