12.06.2016 - L'espion égyptien au service d'Israël

Les Israéliens commémorent cette semaine, avec retenue, deux événements historiques majeurs, ayant contribué à renforcer la sécurité du pays. Le dernier en date avait lieux en 1981 en bombardant et détruisant le site nucléaire iraquien en construction avec l'aide d'ingénieurs et techniciens français, Paris ayant fourni à Bagdad le réacteur à fins militaires. Tsahal avait bien pris soin d'effectuer l'attaque dimanche, les français étant en congé dominical. Néanmoins, un technicien français présent sur les lieux avait trouvé la mort.

Le Premier Ministre Menahem Beguin avait ordonné l'attaque en dépit de l'opposition de certains ministres et hommes politiques, tel Shimon Pérès. Grâce à cette attaque Israël avait éliminé une menace nucléaire pour plusieurs années, avant de se trouver dans l'obligation de détruire un autre site nucléaire construit en Syrie, au début des années 2000. Certes, la menace nucléaire iranienne existe toujours et plane au dessus du sentiment de sécurité des israéliens.

Le deuxième événement commémoré est le 49e anniversaire de la guerre des six jours, la plus grande victoire militaire israélienne après la guerre d'indépendance. Tant de choses avaient été dites et écrites, et l'on aurait tendance à affirmer qu'il n'y a rien à ajouter. Néanmoins je veux relater une affaire assez marginale, mais méconnue et passionnante: celle d'un espion égyptien retourné, pour se mettre au service d'Israël, et ayant contribué à la victoire dans cette guerre.

Dans les années 50 du siècle dernier, à la suite de la guerre de Suez, le régime égyptien avait consenti à laisser partir des juifs voulant immigrer en Israël, à condition de transiter par Rome. On a vite compris pourquoi: faire infiltrer des espions passant pour des juifs. Or ces espions avaient leur officier-traitant à l'Ambassade de Rome. C'est ainsi qu'un certain nombre d'agents secrets avaient réussi à déjouer la méfiance du nouvel État juif.

Une erreur incompréhensible commise par certains de ces espions avait mis la puce à l'oreille des chargés de la sécurité: on avait remarqué sur certaines enveloppes envoyées à Rome l'adresse de l'expéditeur mentionnant le mot "Israyil", spécifiquement utilisé par des arabes.

Parmi ces immigrants-espions un certain Rafaat Ali Suleiman Al Gammat, alias Rafat Alhgan, est arrivé en Israël en 1956. Originaire d'Alexandrie, de père commerçant en charbon et mère ménagère lui ayant enseigné l'anglais et le français, il avait été recruté par les Renseignements égyptiens après avoir commis des délits de justice, et s'est vu dans l'obligation de choisir entre la prison et partir espionner en Israël.

Il s'est introduit d'abord dans les milieux juifs d'Alexandrie pour connaître leurs habitudes, et arrivé en Israël via Rome, à l'âge de 28 ans. Il s'est fait remarqué rapidement comme "coureur" de jupes, et effectivement, une fois soupçonné, c'est en effet lors d'un rendez vous galant avec une mineure que la police a fait irruption dans son appartement. Le menaçant d'être jugé pour détournement de mineure, il s'est mis à tout dévoiler, et accepté à être retourné et se mettre au service d'Israël.

 

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