04.06.2016 - La Russie et l’Arabie Saoudite se sont délestées d’actifs financiers américains pour une valeur de 50 milliards de dollars

De l’été 2014 à fin 2015 la Russie et l’Arabie Saoudite ont vendu des actifs financiers américains à hauteur de 52,4 milliards de dollars selon un rapport annuel du ministère américain des finances.

Le fait qu’il s’agisse de deux pays producteurs de pétrole, n’est évidemment pas une coïncidence. Car c’est justement la chute des prix du pétrole qui a commencé pendant l’été 2014, qui a contraint les ministères des finances saoudien et russe à chercher de nouvelles sources de revenus afin de colmater le trou sans cesse grandissant des budgets de ces deux pays.

Le mois dernier, pour la première fois les chiffres indiquaient que les actifs américains étaient possédés de manière égale entre les financiers, banques, et banques centrales et les simples habitants du royaume d’Arabie Saoudite. En mars 2016 le total était de 116,8 milliards de dollars. En 1 mois le total a diminué de 3 milliards.

La baisse en 1 an est de 26 milliards de dollars. Il est aussi possible que Riyad soit obligé de vendre ses obligations d’états et autres actifs financiers pour un total de 15 milliards de dollars dès juillet. La Russie quant à elle, a devancé la crise et c’est ainsi que la semaine dernière elle a vendu aussitôt après l’entrée en vigueur des nouvelles sanctions des obligations à hauteur de 1,75 milliards de dollars.

Les investisseurs russes vendent depuis le début de la crise financière des obligations du trésor américain et ce sur une base régulière. La somme de la dette américaine en la comparant avec celle de l’année 2008 a été divisée par plus de deux et vers fin juillet 2015 était de 73 milliards de dollars.

Dans le rapport du ministère américain des finances il est aussi confirmé que la Russie et l’Arabie Saoudite sont plutôt des exceptions à la règle que la règle elle-même. En effet de nombreux investisseurs dans différents pays achètent massivement des actifs américains car les obligations d’état japonaises et européennes sont à la baisse.

Vers juillet 2015 les investisseurs étrangers ont atteint un nouveau record avec en leurs mains la somme totale de 17,1 billions de dollars. La croissance en un an a été de 4%. Pour ce qui est du classement par pays, la croissance la plus importante a eu lieu en Grande-Bretagne. Les investisseurs britanniques ont rempli leur porte-feuille d’actifs américains à hauteur de 159 milliards de dollars. Les autres grandes croissance se sont produites chez les investisseurs irlandais, luxembourgeois, et en provenance des îles Caïmans. Les pays émergents ont également augmenté leur stock, indique le ministère américain des finances comme par exemple le Mexique, le Brésil, la Turquie, et l’Inde.

Les auteurs de ce rapport souhaiteraient pouvoir améliorer ses recherches annuelles. Pour l’instant le principal problème vient du fait que le vrai nom des possédants d’actifs américains peut facilement cacher leur identité via des noms empruntés ou encore mentir sur le pays faisant la transaction, comme c’est d’ailleurs arrivé récemment avec la Belgique qui est apparue comme l’un des pays possédant le plus d’actifs américains.

Traduit par Florent Guyard

 

Source : Réseau International

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