19.05.2016 - France : Christine Boutin a "honte" des ex-ministres dénonçant le harcèlement sexuel

L'ancienne ministre déplore les prises de position dénonçant le sexisme en politique, après l'affaire Baupin. Et de revendiquer son goût pour la « gauloiserie » à la française.

Après l'affaire Baupin, la parole des femmes travaillant dans le milieu politique se libère, ce qui n'est pas pour plaire à Christine Boutin. Ce dimanche, l'ex-ministre du Logement  du gouvernement Fillon a piqué une colère en 140 caractères sur son compte Twitter : « #Sexisme : Honte de ces anciennes ministres qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés ! Marre, vraiment marre ».

La présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate réagissait à la tribune intitulée « Pour que l’impunité cesse », publiée dans Libération, et à celle de dix-sept anciennes ministres dans le Journal du Dimanche. Au sujet de cette dernière, elle a redit au micro de RMC qu'elle était opposée aux propos de ces femmes politiques qui « laissent entendre que tout le milieu politique est composé d’obsédés sexuels ». Et d'enfoncer le clou : « Que ce soit des hommes ou des femmes, je trouve que ça participe à la dévalorisation du milieu politique. »  

"J'aime bien la gauloiserie"

Plus loin dans l'interview, Christine Boutin laisse entendre qu'une forme de grivoiserie fait partie du charme français. « Moi, personnellement, j'aime bien la gauloiserie. Et je trouve que le problème du harcèlement c'est de savoir quelle est la limite. La limite c'est aux femmes ou aux hommes de dire "ça suffit". Je ne veux pas qu'on tombe dans le puritanisme. » 

À l'antenne de LCI, l'ancienne ministre a livré de nouvelles explications, aussi peu convaincantes. « Pour moi le harcèlement sexuel c’est plusieurs répétitions, ce n’est pas le fait de dire "raccourcis ta robe", "mets-toi à poil" ou "t’as de beaux seins" parce que ça, franchement, ça fait partie de la grivoiserie." Face à Rama Yade, également conviée sur le plateau de « Ça nous concerne » - et signataire de la tribune contre le sexisme du JDD - Christine Boutin a même tenu à saluer la galanterie des députés. « L'Assemblée nationale est même le dernier endroit où l’on ouvre la porte aux femmes. » 

Christine Boutin n'en est pas à sa première incartade. En février dernier, sur Sud Radio, elle assurait que les femmes « ont besoin » de vrais hommes, de ceux qui ne se mettent « pas de la crème »

 

Source : Madame Figaro

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