17.05.2016 - Santé Canada fait la promotion d’un produit illégal

Dans le Nouvelliste du 8 avril, le porte-parole de la Ville de Trois-Rivières, Yvan Toutant, indiquait que la Santé publique québécoise aurait demandé à Santé Canada de clarifier la question des risques de corrosion des vieux tuyaux de plomb ou ceux soudés avec du plomb par l’eau fluorée.

Il affirmait toutefois que la Ville de Trois-Rivières n’était pas engagée dans cette demande. La Ville souhaite obtenir des précisions de Santé Canada pour décider la poursuite ou non des travaux de mise à niveau des installations de fluoration de l’eau potable des quelques 135 000 trifluviens.

Qu’advient-il de cette demande ? Va-t-on avoir l’heure juste et quand ?

Nous pouvons déjà affirmer que Santé Canada fait activement la promotion de la fluoration avec les provinces, mais refuse d’en prendre quelque responsabilité que ce soit pour la fluoration de l’eau potable. Santé Canada est responsable de l’homologation des suppléments, des dentifrices, des rince-bouches, des gels, des soies dentaires, des amalgames contenant des fluorures, il est même responsable du fluorure de sodium ajouté à l’eau embouteillée (qui doit être de qualité pharmaceutique). Toutefois, il n’est pas responsable (même s’il en fait la promotion) des fluorures ajoutés à l’eau potable, car il considère ces fluorures (acide hexafluosilicique, fluosilicate de sodium et fluorure de sodium industriel) comme des produits chimiques de traitement de l’eau.

Or, les produits de traitement de l’eau sont de juridiction provinciale (l’eau potable est de juridiction provinciale et est sous la gouverne du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques). Sauf que l’ajout des fluorures dans l’eau potable dépend de la Loi sur la santé publique et ils ne sont pas ajoutés dans le but de traiter l’eau, mais comme affirmait le MDDELCC, « ils sont ajoutés pour une autre raison que de traiter l’eau ».

Les fluorures ne sont donc pas sous la juridiction du MDDELCC. Ils sont sous la juridiction du MSSS. Mais même s’il en paie les services, il n’en est pas responsable. Ce sont les municipalités seules (sic) qui prennent la décision et ce sont elles qui en sont responsables.

Alors, il faut être très clair relativement au fluor. Quel fluorure faut-il faire préciser ? La question revient donc à la fameuse nature légale des produits chimiques de fluoration ajoutés à l’eau potable.

Santé Canada n’a rien à faire avec les produits chimiques de fluoration sauf qu’il préconise leur utilisation pour prévenir la carie dentaire, ce qui revient à dire qu’il préconise l’utilisation illégale de produits non homologués, impropres à la consommation humaine, pour un usage thérapeutique de prévention d’une maladie.

Les quelques fonctionnaires pro-fluoration du MSSS et des DSP régionales peuvent-ils contredire ces faits ? Pourront-ils continuer dans la même veine que Santé Canada, c’est-à-dire poursuivre la recommandation aux villes de fluorer leur eau potable avec des produits illégaux ? Ou bien reconnaitront-ils leur erreur et feront-ils amende honorable en proposant le remplacement du programme de fluoration par des mesures socialement plus acceptables pour l’amélioration de la santé bucco-dentaire des citoyens ?

Les conseillers municipaux avaient-ils toutes ces informations quand ils ont voté pour la reprise de la fluoration ? Il est encore temps de faire marche arrière et décréter l’arrêt immédiat des travaux de fluoration afin de ne pas intoxiquer les buveurs d’eau potable de Trois-Rivières.

(s)
Coalition EauSecours ! : Martine Chatelain, Jean-Yves McGee .

Front commun pour une eau saine : Gilles Parent, Mireille Guay .

Coalition trifluvienne pour une eau très saine : Joan Hamel, Christiane Bernier, Philippe Giroul .

 

Source : Vigile.net

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