14.05.2016 - Aux États-Unis, des ouvriers d’une usine de volailles forcés de porter une couche pour éviter les pauses

Aux États-Unis, les usines des grands producteurs de volaille réservent des conditions de travail déplorables à leurs ouvriers, comme le dénonce un rapport d’Oxfam, une confédération composée de 18 organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent « contre les injustices et la pauvreté ».

« J’étais obligée de porter des Pampers. Moi et beaucoup d’autres étions obligés de mettre des Pampers » déclare une employée d’une usine de production de volaille aux États-Unis. Un fait qui est loin d’être isolé, comme le rapporte un rapport d’Oxfam sur les conditions de travail dégradantes dans ces grandes usines, un rapport intitulé « Pas de répit. Les refus de pause WC dans l’industrie de la volaille« , relayé par le Washington Post.

Pour le bien de ce rapport, c’est une grande enquête qui a été menée auprès des employés des usines des grands producteurs de volaille des États-Unis, que sont Perdue, Tyson Foods, Pilgrim’s et Sanderson Farms. Dans ce rapport, on apprend par exemple que certains managers conseillent fortement à leurs employés de ne pas trop boire ni trop manger, car les pauses pour se rendre aux toilettes se font extrêmement rares. Ainsi, certains employés « limitent leur consommation de boissons et d’aliments à des niveaux dangereusement bas« . Dans les rares cas où ces pauses sont autorisées, elles sont compliquées par le fait que les employés doivent parfois faire des queues de dix minutes pour aller aux toilettes. Selon le rapport, il y a déjà eu plusieurs cas d’ouvriers qui se sont fait dessus en travaillant. C’est comme cela que nombre d’entre eux ont choisi de porter des couches.

Ce problème de toilettes va parfois jusqu’au harcèlement des employés. Ainsi, certains ouvriers interrogés rapportent des menaces des managers dans une usine de l’Alabama, un état des États-Unis. « Va aux toilettes et ensuite, on ira aux ressources humaines« , pendant que d’autres doivent patienter entre vingt et soixante minutes pour obtenir une autorisation.

Il ne s’agit pas là du premier rapport qui dénonce ces mêmes problèmes. En 2013, un rapport du Southern Poverty Law Center nous apprenait que 80% des ouvriers de la volaille qui avaient été interrogés n’avaient pas le simple droit d’aller aux toilettes. Un autre rapport datant d’avril dernier mené par une association de défense des droits des travailleurs concluait que 86% des employés interrogés dans le Minnesota n’étaient autorisé à prendre que deux pauses pipi par semaine.

 

Source : CitizenPost

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