11.05.2016 - La « radicalisation » à Maisonneuve : la faute aux méchants préjugés et aux médias qui risquent de renforcer la « radicalisation »

Le Devoir s’est fait l’écho complaisant d’une étude (l’article ne comprend aucune critique de l’« étude ») portant sur « la radicalisation religieuse conduisant à la violence ».

Rappelons les faits : au cours de l’automne 2014 et de l’hiver 2015, le Québec a fait face à un phénomène inédit et inquiétant : le départ de plusieurs jeunes vers la Syrie, a priori pour rejoindre les rangs de l’État islamique.

Une douzaine de jeunes issus de l’immigration et de l’école québécoise « du dialogue » et « du vivre ensemble » fréquentant le collège de Maisonneuve avaient été arrêtés par la Gendarmerie royale du Canada.

Aujourd’hui encore, afin de lutter contre la radicalisation islamique et le climat d’intimidation qui règne dans ce cégep multiethnique, le gouvernement du Québec a décidé de dépenser, d’investir 400 000 $ au Collège de Maisonneuve pour y « implanter des mesures d’appui au vivre ensemble ». Quand on parle de climat d’intimidation, il faut bien comprendre que les plaintes émanaient de membres du personnel qui dénonçaient l’intimidation mise en place par des groupes d’élèves qui avaient pris le contrôle de certains secteurs de l’établissement, notamment un coin de la bibliothèque...

Revenons au rapport que le Devoir résume aimablement. Pour ceux-ci (Le Devoir et le rapport), les « récents cas de radicalisation d’étudiants du Collège de Maisonneuve ont eu des conséquences négatives sur la communauté du cégep. Au point que, si rien n’est fait, d’autres cas de radicalisation pourraient survenir, conclut un rapport rendu public mardi par un institut de recherche collégial et dont Le Devoir a obtenu copie. »

« La manière dont la société traite de la radicalisation peut entraîner la radicalisation. On ne dit pas que ça crée mécaniquement la radicalisation, mais qu’un de ses effets collatéraux est que ça peut conduire certaines personnes à se radicaliser », explique au Devoir Frédéric Dejean, chercheur à l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants (IRIPI) et auteur du rapport Les étudiants face à la radicalisation religieuse pouvant conduire à la violence.

[Frédéric Dejean est aussi partie prenante : il enseigne au Collège de Maisonneuve et les excellents services interculturels dont il parle (voir ci-dessous) sont aussi ceux où il travaille... Il n’est pas un observateur externe. Est-il vraiment un rapporteur objectif ?]

[...]

Les étudiants, qu’ils soient réellement musulmans ou portant simplement un nom ou un accessoire (hijab, barbe) associé à cette religion [on porte le hijab sans être musulmane ?], ont vécu une stigmatisation sans précédent. « Comme si le fantôme [des récents événements] était encore dans les couloirs », note M. Dejean. « Ils ont vécu un choc. »

 

Lire la suite sur Pour une école libre au Québec

Ajouter un Commentaire

Veuillez noter que votre commentaire n'apparaîtra qu'après avoir été validé par un administrateur du site. Attention : Cet espace est réservé à la mise en perspective des articles et vidéos du site. Ne seront donc acceptés que les commentaires argumentés et constructifs rédigés dans un français correct. Aucune forme de haine ou de violence ne sera tolérée.


Code de sécurité
Rafraîchir