09.05.2016 - Pour une vraie course à la direction du Parti Québécois

Le doyen de l’Assemblée nationale François Gendron a émis le souhait que le Parti Québécois couronne un chef, en faisant l’économie d’une course à sa direction. Quelle idée saugrenue ! D’autant plus que, parmi les noms évoqués pour ce couronnement, il y a une candidate dont on ne connaît rien des positions politiques !

Quant à l’autre candidat, sur la tête duquel on pourrait poser la couronne, il est fort possible qu’il ait modifié, la conjoncture n’étant plus la même, les propositions qu’il avançait, il y a an, dans la course à la chefferie. Le même commentaire s’applique aux autres candidats qui ont participé à la course, l’année dernière.

 

Trois chefs, trois erreurs

Depuis le départ de Bernard Landry, le Parti Québécois a connu trois chefs : André Boisclair, Pauline Marois et Pierre Karl Péladeau. Sous leur gouverne, la cause de l’indépendance n’a pas avancé d’un iota. En fait, rien n’a été fait depuis 1995! Aucune mise à jour des études sur l’indépendance, aucun nouvel argumentaire développé par le Parti Québécois.

Aussi, ce ne serait pas une mauvaise idée que les membres revoient les critères qui ont prévalu au choix des trois derniers chefs.

André Boisclair a été élu parce qu’il était jeune. À l’époque, les faiseurs d’opinion proclamaient que le Parti Québécois était le parti d’une génération. Les membres ont voulu leur donner tort en choisissant Boisclair. On connaît le résultat. À l’élection de 2007, le PQ a terminé au troisième rang!

Une fois Boisclair éjecté, les membres ont voulu se faire pardonner de ne pas avoir choisie Pauline Marois, la fois précédente, en la couronnant. Gilles Duceppe a montré, l’espace d’un week-end, de l’intérêt pour le poste, mais a rapidement lancé la serviette, à la suite de la publication d’un sondage défavorable.

Mme Marois n’a rien fait pour faire avancer la cause de l’indépendance, parce que son objectif était tout autre. Elle voulait devenir la première femme première ministre du Québec. Point. Historiquement, au Parti Québécois, le chef a toujours été présenté, avant son discours devant les instances du parti, comme « le futur premier ministre d’un Québec indépendant ». Sauf dans le cas de Mme Marois. Elle était plutôt introduite comme « la future première femme premier ministre du Québec ».

Pierre Karl Péladeau s’est fait élire auréolé de sa réussite dans la monde des affaires. En fait, une réussite fort contestable, comme je l’ai démontré dans mon livre PKP dans tous ses états (Éditions du Renouveau québécois). Au passif de l’héritier, la faillite de Quebecor World, l’échec spectaculaire de Sun Media et Sun News au Canada anglais. Aujourd’hui, tout l’empire Québecor repose sur la profitabilité de Vidéotron, acquise grâce in extremis à l’intervention de la Caisse de dépôt.

Mais, il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Les militants du PQ ont refusé d’examiner ces faits qui « relativisaient » les performances financières de leur « héros », leur « sauveur », qualifié même par certains d’« homme providentiel ».

 

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