09.05.2016 - Apiculture urbaine: une première ruche à Lachine

Un groupe environnemental a aménagé une ruche sur le toit d’un bâtiment situé au cœur de l’arrondissement de Lachine; c’est près de 100 000 abeilles qui y bourdonnent. N’ayez peur, elles ne sont pas dangereuses et sont importantes pour la biodiversité. Cette première expérience sera suivie d’une deuxième qui sera mise en place d’ici à la fin de mai.

Le Groupe de recherche appliqué en macro-écologie (GRAME) s’est lancé dans la production de miel sur le toit vert du Regroupement de Lachine, rue Notre-Dame, entre les 7e et 8e avenues.

«Le premier objectif de ce projet est éducatif», explique le directeur du GRAME, Jonathan Théorêt. Des écoliers, tout comme des citoyens, seront invités à venir découvrir les ruches, dont l’activité est coordonnée par l’apiculteur urbain Sebastian Martinez.

M. Martinez s’occupe de recueillir le miel dans la ruche installée dans le potager aménagé sur le toit de l’immeuble abritant le Regroupement de Lachine. Il est aussi responsable de l’entretien et de l’inspection des insectes. C’est lui qui voit à l’état de santé des abeilles.

«Elles sont organisées, elles sont grégaires, vivant en colonie», explique M. Martinez. La présence des ruches à Lachine est l’occasion de faire connaître aux gens les abeilles à miel, «qui ne sont pas des guêpes qui piquent», tient à préciser l’apiculteur.

M. Martinez évalue à 90 000 le nombre d’abeilles se rendant à la première ruche pour y produire du miel et autres dérivés, comme la gelée royale.

Les produits des ruches seront disponibles à l’éco-boutique du Regroupement de Lachine.

Les bienfaits de l’apiculture urbaine

L’apiculture en ville invite les citoyens à prendre part au mouvement de sauvegarde des abeilles. Les citadins peuvent s’engager dans cette cause en développant des projets d’exploitation de ruches ou en cultivant une diversité de plantes chargées de pollen dans leurs jardins, platebandes et jardinières.

«L’apiculture urbaine est porteuse de changement», écrit Miel Montréal, un organisme qui installe et gère des ruches sur les toits ou les terrains d’organismes publics ou privés, en favorisant la protection des pollinisateurs et la biodiversité.

On applaudit l’initiative

À Montréal, en 2015, on dénombrerait près de 200 ruches. En 2012, il y en avait environ 165 sur l’ensemble du territoire montréalais, portés par des citoyens, des groupes communautaires, comme le GRAME de Lachine, qui ont à cœur la biodiversité.

Le coordonnateur au développement durable, en poste au vice-rectorat aux affaires étudiantes et au développement durable de l’Université de Montréal, Stéphane Béranger, estime que l’apiculture urbaine est utile parce que c’est un bon moyen de «sensibiliser la population des villes aux insectes pollinisateurs».

De son côté, l’apiculteur Alexandre Beaudoin, rattaché aussi à l’Université de Montréal, reçoit bien le projet du GRAME. «C’est un projet intéressant parce qu’il est éducatif, mais c’est toute une aventure, parce que cela demande beaucoup d’entretien».

La directrice générale de la Fédération québécoise des apiculteurs, Christine Jean, estime que l’apiculture urbaine est une bonne chose. «Les abeilles ont besoin des fleurs, et en ville, il n’y a pas de pesticides. C’est bien, cela facilite la pollinisation».

«Mais il ne faut pas qu’il y ait trop de ruches et que la présence des abeilles devienne un désagrément», conclut Mme Jean.

 

Source : Journal Métro

 

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