04.05.2016 - La gauche radicale : encore et toujours l’apanage des «dudes»?

Note du Bonnet : Comment écrire une chronique féministe sur du vide, sans analyse ni autocritique ... une chronique sans arguments donc qui a juste l'intérêt d'être féministe.

La femme qui vocifère reconnaît le manque de culture politique et d'analyses sociales chez les femmes en général, pourtant elle se plaint quand même que le monde de la parole politique soit monopolisé par les hommes.

Gageons que l'abandon du peuple québécois par PKP pour d'obscures "raisons familiales", en réalité véritable prise d'otage par la femme d'affaires Snyder, ne dérangera pas trop l'auteur de cet article !

Samedi dernier, Ricochet organisait sa première conférence publique. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Rolls Royce des médias de gauche a été victime de son succès, alors que plusieurs centaines de personnes ont été refusées à l’entrée de l’auditorium de la BANQ. En effet, la salle était beaucoup trop modeste pour la popularité de l’invité, le candidat de la gauche radicale à la présidentielle française, Jean-Luc Mélenchon.

Je ne connaissais pas beaucoup l’homme politique. Il s’est révélé un orateur hors pair, qui a su captiver mon déficit d’attention pendant deux heures entières sans même que j’aie besoin de mon tricot, faisant parfois rire l’auditoire aux éclats et suscitant plusieurs interruptions en applaudissements nourris. Gabriel Nadeau-Dubois, responsable de l’entretien qui suivait la conférence, a su poser plusieurs questions épineuses, notamment au sujet de l’échec cuisant de Syriza en Grèce.

On n’a cependant pas très bien compris pourquoi Francine Pelletier avait été chargée de «l’animation». Il y avait quelque chose de crève-cœur à la voir faire la potiche entre le jeune et le vieux, ramenant au mieux une fois Mélenchon vers l’esprit de la question qui lui avait été posée. Même s’il était touchant de voir l’homme de gauche tendre la main vers la belle jeunesse québécoise, on se demandait pourquoi ce n’était pas elle, la journaliste d’expérience, la militante de longue date, qui posait les questions. Et, à la fin, alors qu’il ne restait que quelques minutes pour la période de questions, ce sont évidemment des dudes qui se sont rués au micro. Alors ça faisait mal. Parce qu’au beau discours universaliste de Mélenchon s’opposait la froide réalité d’une gauche qui, loin de constituer un tout uni et lisse, laissait percevoir ses aspérités par un simple effleurement de la main.

Ce que j’aurais dû faire, c’est me jeter moi aussi au micro, comme les dudes, pour demander : «Oui mais monsieur Mélenchon, lorsque vous affirmez que, sous la République, tous les républicains sont égaux, sans égard au sexe, à la race ou à la religion, vous n’expliquez pas comment construire cette égalité.» Car elle est bien à construire. Si on avait barré les portes et proclamé la République de la BANQ, samedi dernier, visiblement, tous ses républicains n’auraient pas été égaux, en dépit de leur appartenance commune à la gauche radicale. Il ne suffit pas de proclamer l’égalité pour qu’elle advienne. Tout comme on ne pense pas réaliser le socialisme simplement en affirmant que désormais le Québec est socialiste.

Il ne suffit pas de proclamer l’égalité pour qu’elle advienne. Tout comme on ne pense pas réaliser le socialisme simplement en affirmant que désormais le Québec est socialiste.

 

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