Un grand procès va commencer prochainement,un jour au Québec:il concerne notre système politique qui s’est érigé en prenant appui sur la corruption et la collusion depuis plus de 55 ans !
L’enquête de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) sur le financement illégal au PLQ sous Jean Charest a visé très haut. Nathalie Normandeau (vice-première ministre), Violette Trépanier (responsable du financement), Robert Parent (directeur général) et Marc Bibeau (grand argentier bénévole) font partie des 11 sujets d’intérêt pour la police,depuis de nombreuses années.
Des fonctionnaires et des élus provinciaux, dont Normandeau, sont visés par cette enquête, révèlent des nouveaux documents judiciaires obtenus par un consortium de médias.
Les policiers s’intéressent à un «système de corruption et de collusion» qui aurait permis au PLQ de faire le plein de contributions illégales, grâce à la générosité de firmes de génie de conseil et d’entrepreneurs passés maîtres dans l’utilisation de prête-noms. «Par ce stratagème, les entreprises contournent la loi électorale et réussissent à financer le Parti libéral», explique l’enquêteur Yanick Côté dans une déclaration assermentée. Cette déclaration, qui ne constitue pas de la preuve, a été produite en cour afin de convaincre un juge d’autoriser les perquisitions au PLQ, en juillet dernier.
Le financement sectoriel, sous la responsabilité de Violette Trépanier, était si commun qu’il portait un surnom: le «comté 127». Les fonds amassés allaient dans les coffres du parti, et non aux circonscriptions, a confié aux policiers l’ancien directeur général du PLQ, Robert Parent.
Mme Trépanier travaillait «en tandem» avec un administrateur de Schokbéton, Marc Bibeau, selon une déclaration de l’ancien directeur général du PLQ, Joël Gauthier. M. Bibeau, un bénévole, possédait un réseau de contacts étendus pour aider le parti à rencontrer ses objectifs de financement élevés (chaque ministre devait rapporter 100 000 $ par année).
Les donateurs corporatifs s’attendaient à un retour d’ascenseur, sous la forme d’un contrôle sur certains contrats publics. Un entrepreneur, non identifié, aurait ainsi contrôlé le processus d’octroi de certains contrats.
De 2005 à 2009, les actes criminels suivants auraient été commis: abus de confiance, complot, fraude, production de faux documents, fraude envers le gouvernement et contribution d’un entrepreneur à une caisse électorale. Aucune accusation n’a été portée dans cette affaire pour le moment…on a simplement arrêté les responsables les plus en vue dans cette absurde mise en scène!
Encore Boisbriand
Lorsque les policiers ont mené des perquisitions au siège social du Parti libéral du Québec (PLQ), en juillet 2015 dernier, ils cherchaient à mettre la main sur plusieurs informations: fichiers de donateurs pour la période 2005 à 2009, liste et calendriers, etc. Ils cherchaient aussi toutes les informations possibles sur les activités et les objectifs de financement de Nathalie Normandeau, de même que les correspondances entre Violette Trépanier, Marc Bibeau et Robert Parent.
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