28.04.2016 - De la surpopulation à la dépopulation : pourquoi la croissance est en berne

Trop souvent, pour ne pas dire tout le temps, le facteur démographique est totalement absent de l’analyse et de la réflexion autour de tous les grands sujets alors qu’il tient une place toute particulière.

Si l’Allemagne se montre aussi accueillante pour les migrants, ce n’est pas par gentillesse ou altruisme mais parce que dans une Europe où toutes les institutions sont régies par le poids des démographies nationales, l’Allemagne, avec sa natalité en chute libre et une population en baisse, est obligée de trouver des solutions pour maintenir son rang de pays le plus peuplé d’Europe !

De la même manière, imaginer que l’on puisse avoir une croissance économique lorsque le nombre de têtes de pipe baisse est assez illusoire. La démographie joue évidemment un rôle dans la croissance économique bien que l’on puisse avoir une croissance démographique sans beaucoup de croissance économique. L’inverse est nettement moins vrai.

Et si nous étions entrés dans une période de décroissance structurelle en raison des bouleversements démographiques engendrés par la baisse de la natalité et l’augmentation de l’espérance de vie ? C’est le constat sans appel qui ressort de l’analyse des tendances démographiques mondiales de ces 4 dernières décennies, qui dégage également une corrélation entre chute démographique et baisse des taux et c’est le sens de cet article traduit pour vous aujourd’hui.

Charles SANNAT

Article de Chris Hamilton, publié le 24 avril 2016 sur le blog Econimica : 

« Étrangement, la planète souffre de 2 tendances de prime abord opposées : la surpopulation et la dépopulation. La surpopulation des tranches âgées est provoquée par l’espérance de vie en hausse tandis que la dépopulation frappe les jeunes en raison de la baisse de la natalité. La dépopulation frappe particulièrement les moins de 25 ans (à l’exception de l’Afrique) mais est également visible chez les moins de 45 ans.

Les personnes âgées vivent des décennies plus longtemps que la génération précédente, mais leurs enfants adultes procréent beaucoup moins. Ces facteurs vont bouleverser l’économie de façon jamais vue dans l’histoire de l’humanité. Aucun modèle ne prend en compte la baisse de la population jeune, donc de l’épargne, de revenus et d’opportunités d’emploi par rapport à l’augmentation massive des retraités dont la majorité dépend des aides sociales de l’État ou de leur caisse de retraite sous-financée. Des centaines de raisons peuvent expliquer cette dépopulation chez les jeunes et cette surpopulation chez les « vieux », mais ce n’est pas l’objet de cet article. Il se concentre sur ces faits et leurs conséquences.

Schématiquement et économiquement parlant, chaque personne est une unité de consommation. Plus les individus sont nombreux, plus le pouvoir d’achat est important et plus la croissance de la consommation est élevée. Donc, pour mesurer la croissance économique (la croissance de la consommation engendre la croissance économique), il faut multiplier la population par le pouvoir d’achat (revenus et épargne) par habitant. En ce qui concerne les salaires, je pense qu’ils stagnent vu que leur faible progression est annulée par l’inflation. Bien sûr, un autre levier existe, le crédit, et les banques centrales l’actionnent avec leurs politiques de taux plancher afin de doper la consommation dans un contexte de stagnation démographique (les transferts via les programmes sociaux sont un autre levier pour doper la consommation ; je me contenterai de le citer).

 

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