(25/04/2016) Alors que l’Arabie Saoudite wahhabite et la Turquie islamiste sont de plus nerveuses face au rapprochement entre Washington d’une part et la Russie et l’Iran de l’autre, Israël a menacé d’ouvrir un nouveau front contre l’axe chiite au Liban.
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La prochaine guerre qui opposera Israël au mouvement terroriste Hezbollah sera « dévastatrice », a averti la semaine dernière le numéro deux de l’armée israélienne. Le Hezbollah a développé des capacités militaires constituant une menace « sans précédent » pour Israël, a déclaré le chef d’état major adjoint de l’armée israélienne, le général Yair Golan, lors d’une conférence de presse pour les journalistes étrangers.
« Lors de la prochaine crise, ils (le Hezbollah) ne verront pas une petite guerre au Liban. Elle sera décisive. Ce sera une guerre de grande envergure. Ce conflit pourrait créer des dommages dévastateurs pour le Liban », y compris dans des zones peuplées de civils en raison de la présence de terroristes du Hezbollah. « Il n’y a aucun moyen d’éliminer cette menace sans causer des dommages importants aux infrastructures libanaises et aux habitations », a-t-il précisé.
« Si on compare cette situation à ce que nous avons connu dans le passé, il s’agit sans aucun doute de la menace la plus grave qui ait jamais pesé sur notre pays », a ajouté M. Golan.
Ces déclarations du général Golan interviennent un mois après celles du terroriste en chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui menaçait de bombarder les installations nucléaires et névralgiques israéliennes en cas de nouvelle guerre avec l’État hébreu.
Pour Israël, une possible victoire des forces pro-iraniennes en Syrie est considérée comme une menace existentielle. Tel Aviv entrevoit dans l’engagement massif du Hezbollah libanais sur le territoire syrien une opportunité unique pour détruire l’organisation chiite. Une réédition à grande échelle de l’opération de 2006 qui, cette fois, aurait des chances de succès bien plus considérables. Le Hezbollah, déjà affaibli, serait pris en étau et verrait ses bases au Liban potentiellement anéanties.
Compte tenu des conséquences pour la Syrie d’une telle action, la possibilité d’un appui russe au Hezbollah ne peut être écartée.
Source : Breiz Atao