21.04.2016 - La Crimée fait des émules: L’Ossétie du Sud organise un référendum pour son rattachement à la Russie

Le président de l’Ossétie du Sud, Leonid Tibilov, a annoncé l’organisation d’un référendum pour le rattachement de son pays à la Russie prévu avant le mois d’août 2016.  Vladimir Poutine a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de s’opposer à la volonté qui sera exprimée, tout en émettant certaines réserves.

«Un choix historique», selon Leonid Tibilov, rendu possible par les «réalités politiques actuelles». En rejoignant «ce pays frère qu’est la Russie, [il s’agit] d’assurer pour les siècles à venir la sécurité et la prospérité de l’Ossétie du Sud et de son peuple». « Je suis certain à 100 % que le peuple dira oui ».

Le président de Russie avait évoqué ce référendum le 14 avril dernier: « Nous ne pouvons pas nous y opposer. Rien ne nous retient, outre les intérêts du peuple sud-ossète lui-même, a déclaré le président russe. Simplement, nous ne savons pas encore ce qui reposera à la base de ce référendum, comment les questions seront formulées définitivement – en fonction de cela, nous y réfléchirons de plus près. » (Source Kremlin.ru)

L’Ossétie du Sud a unilatéralement proclamé son indépendance et fait sécession de la Géorgie en 1992, suite à un référendum non reconnu par la communauté internationale, (99% de oui!). Un deuxième référendum a été organisé en 2006 qui a abouti au même résultat mais n’a pas davantage été reconnu. Ce n’est qu’à la suite de l’attaque de l’Ossétie par l’armée géorgienne en 2008 que Moscou a fini par reconnaître son indépendance, suivie par le Nicaragua, le Venezuela, et les îles Nauru, mais toujours pas par l’ONU.

L’agression géorgienne de 2008:

En août 2008 un bombardement intensif de la population civile de Tskhinvali (Capitale ossète) par l’armée géorgienne ainsi que des attaques sanglantes des troupes russes déployées sous mandat de l’ONU dans le pays avaient entrainé la guerre éclair de Géorgie.  Ces attaques de l’armée géorgienne étaient destinées à la fois à tester de la part des Américains la volonté russe de riposte et d’autre part à provoquer un nettoyage ethnique de la population en provoquant délibérément de fortes pertes civiles pour déclencher un exode massif de la population d’origine russe.

La riposte éclair de la Russie a très vite calmé Saakachvili, le président géorgien, homme des Américains, qui sert de nouveau ses maîtres en Ukraine actuellement, où il a été nommé gouverneur après avoir été chassé de Géorgie. La menace des troupes de l’OTAN qui manœuvrent dans les parages depuis 2008 et l’exemple de la Crimée qui a été préservée de la guerre grâce à son rattachement à la Russie, expliquent aisément cette volonté des Ossètes du sud de se rattacher à leur tour à la fédération de Russie, d’autant plus que l’Ossétie du Nord fait déjà partie intégrante de la Russie.

Aspiration au rattachement

En effet, c’est en octobre 2015 que Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud, a évoqué pour la première fois le projet de ce référendum sur son rattachement à la Russie.

Ainsi le président des Ossètes du Sud avait déclaré à Kommersant, fin mars à propos du cas de la Crimée: « Personne n’aurait pensé, il y a encore quelques années, que l’organisation d’un référendum en Crimée était possible. Pourtant, quand les étoiles ont été favorables aux peuples de Crimée et de Russie, cette décision a été prise. Et il n’est pas exclu que les étoiles soient favorables aussi à l’Ossétie du Sud ».

Il est vrai que depuis 2008 la citoyenneté russe a déjà été largement accordée à tous les Ossètes du sud qui l’ont demandé, c’est-à-dire aux 99% des 50 000 habitants.

 

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