19.04.2016 - Une réflexion chrétienne sur la Journée du baiser

Et vous, avez-vous embrassé  quelqu’un le 13 avril dernier ? Votre mère, votre père, vos enfants, votre amoureux, vos amis, votre époux(se), ou le bébé si mignon de « tantine » qui tend sa joue ? Les baisers, bises, bécots, bisous étaient à la fête ! Le 13 avril était en effet la Journée internationale du baiser.

On ne sait pas exactement quelle est l’origine du baiser ; mais cette pratique aurait commencé dans les anciens rituels religieux, en signe de respect. Son origine pourrait aussi compter un facteur culturel : les gens ressentent le besoin de manifester leur affection pour d’autres et, voici déjà très longtemps, on utilisait le baiser pour s’exprimer.

Ces marques d’affection s’expriment de différentes manières et revêtent des significations diverses. Le baiser peut être un baisemain, le petit baiser matinal rapide pour se dire bonjour, un baiser romantique assorti d’un « Je t’aime », deux bises amicales pour se dire « bonjour » et « au revoir » en arrivant et en partant, un simple baiser de respect sur la tête chauve de grand-père… Il y a aussi le baiser rêvé ou volé qui fait cogner le cœur dans la poitrine, le premier baiser qu’on n’oublie jamais. Et même le baiser de la trahison.

Le faux baiser

À l’époque du Christ, les Romains connaissaient trois sortes de baisers : le basium, entre gens de connaissance ; l’osculum, entre amis ; et le suavium, ou baiser des amants.

L’osculum de Judas était une affection feinte  qui dissimulait les motifs réels de la personne à qui il offrait ce baiser. Aux yeux d’un observateur quelconque, Judas a pu donner l’apparence d’un baiser affectueux, mais la vérité est que Satan était entré dans son cœur et Judas, en secret, vendit son maître pour trente pièces d’argent.

Le doux baiser

Le fameux baiser de saint François au lépreux, c’était en 1206. Se promenant à cheval à travers les plaines d’Assise, le saint a vu un lépreux qui lui avait jusqu’alors toujours paru horripilant, répugnant à voir, dont la vue et l’odeur lui avaient toujours inspiré un dégoût insurmontable.

Cependant, ce jour-là, comme mû par une force supérieure, il descendit de cheval et, plaçant dans les mains sanguinolentes du lépreux son aumône, il lui appliqua un baiser amical. Plus tard, à propos de ce moment, il déclara : « Ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. À partir de ce moment-là, j’ai pu m’éloigner du monde et me remettre à Dieu ».

Le baiser online

Aujourd’hui, pour ceux qui sont éloignés, il existe des options de baisers virtuels, des baisers abrégés, et pour les plus occupés, les modernes emojis « bisous »,  qui en un clic sont envoyés et apparaissent à l’écran. Et si ce contact numérique ne vous paraît pas suffisant, il y a toujours la possibilité de ce baiser qui claque, « smack », au téléphone, et par l’oreille atteint le cœur de l’autre côté de la ligne.

Mais si, vous êtes tout près, lancez-vous ! Que dites-vous de commémorer le jour d’aujourd’hui, avec une vraie sensibilité et un vrai courage, sans économiser cette tendre marque d’affection ? Envoyer des baisers comme cela, en l’air, et puis « tchao », cela ne touche le cœur de personne, il faut se rapprocher, toucher et embrasser avec sincérité et affection afin que l’autre comprenne que ce geste sans paroles contient une foule de paroles : pardon, excuses, adieu, santé, amour, consolation, compréhension, miséricorde. Et cela vaut la peine d’essayer !

Des baisers intéressés alourdissent les pas. Celui qui marche avec amour ne connaît pas la fatigue.

 

Source : Aleteia

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