C’est un énorme défi qui attend le gouvernement, les entreprises et la population si on veut atteindre les objectifs visés.
La nouvelle politique énergétique du Québec, annoncée la semaine dernière, a été plutôt bien reçue. Pour la première fois, en effet, elle évoque l’idée qu’une transition vers une économie plus faible en carbone est nécessaire.
Mais c’est un énorme défi qui attend le gouvernement, les entreprises et la population si on veut atteindre les objectifs visés.
Une des cibles fixées consiste par exemple à améliorer de 15 % l’efficacité énergétique d’ici 2030 par rapport au niveau de 2013. Autrement dit, les Québécois devront en moyenne utiliser 15 % moins d’énergie à cette date pour satisfaire leurs besoins.
Entre 1996 et 2013, soit pendant la même durée, la consommation d’énergie a plutôt augmenté de 6,5 % au Québec! Arriverons-nous à renverser la tendance?
Québec mise beaucoup sur l’électrification pour diminuer la consommation d’énergie dans les transports, malgré l’appétit croissant des Québécois pour les véhicules sport utilitaires beaucoup plus énergivores que les petites voitures.
Mais le logement, qui représente à lui seul 19 % de la consommation d’énergie, va aussi représenter tout un défi, notamment car les Québécois vivent aussi dans des habitations de plus en plus grandes. Même si les nouveaux logements, maisons et condos sont mieux isolés que les anciens, la superficie occupée par chaque personne n’a cessé d’augmenter dans les dernières décennies, ce qui fait augmenter les besoins de chauffage et d’éclairage, entre autres, et laisse plus de place pour de gros électroménagers. Il va donc falloir mettre les bouchées doubles.
Certes, la majeure partie de l’énergie consommée pour nous loger est de l’hydroélectricité renouvelable. Mais si l’on veut pouvoir électrifier les transports selon le plan prévu, en diminuant la consommation de pétrole de 40 %, il va falloir dégager de la marge de manœuvre à Hydro-Québec en diminuant la consommation résidentielle d’électricité.
La politique prévoit ainsi donner plus de moyens au gouvernement et à Hydro-Québec pour nous convaincre de changer nos comportements. Mais les mesures à encourager, elles, n’ont rien de nouveau.
Le document donne ainsi quatre exemples de ce qui pourrait nous aider à « améliorer notre consommation d’énergie » (diminuer aurait semblé plus opportun compte tenu de l’objectif visé…) :
Lire la suite sur L'actualité