15.04.2016 - Le manque de mosquées à Athènes crée un risque terroriste, selon le gouvernement grec

On avait eu le droit à la même chose après les attentats de Charlie Hebdo, avec il y a un an l’appel aux 2000 mosquées en France. C’était exactement le même raisonnement qui était avancé que dans cette affaire de mosquée à Athènes.

Ekathimerini :

Des responsables du gouvernement craignent que les délais dans la construction d’une mosquée à Athènes, qui a été assaillie de complications légales, pourrait permettre à l’islam radical de fleurir dans la capitale.

« Chaque jour où nous n’avons pas une mosquée et un imam officiels à Athènes, nous le payons avec un risque accru de radicalisations des musulmans dans les lieux de cultes obscurs et officieux », a déclaré à Ekathimerini un responsable du ministère de l’Éducation et des Affaires Religieuses, qui a souhaité rester anonyme, faisant référence aux douzaines de caves qui ont été transformées en mosquées de fortune.

Mais, une mosquée suffira-t-elle pour tout les musulmans d’Athènes ? Non, bien évidemment.

À Moscou, Poutine a inauguré l’automne dernier une mosquée-cathédrale pouvant accueillir 20.000 personnes. Cette mosquée devrait permettre de diffuser, selon Poutine, « les vraies valeurs de l’islam ». Cependant, l’AFP nous apprenait que la « réouverture de la Grande Mosquée de Moscou ne sera toutefois pas suffisante pour résorber tous les problèmes rencontrés par les musulmans de Moscou ».

Et ce sera pareil à Athènes. Après la première, il en faudra vingt autres.

Et on peut le comprendre : la réaction naturelle, quand on est très tolérant, très humaniste, mais qu’on nous refuse un lieu de culte officiel, n’est-elle pas de commettre des attentats suicides visant à tuer un maximum de civils ? N’est-ce pas une réaction parfaitement naturelle ?

Ne ricanez pas, coquins ! C’est très sérieux !

Enfin, si l’on en croit le gouvernement grec.

La Grèce a voté une loi en 2006 afin de construire une mosquée avec de l’argent public. La loi donne aussi le pouvoir au gouvernement de nommer l’imam. Bien qu’un terrain à Votanikos, près du centre de la ville, ait été mis de côté, la construction du bâtiment est bloquée par les nombreux appels contre le projet, que le Conseil d’État doit encore entendre.

« C’est exactement à cause des récentes attaques terroristes que nous devons agir rapidement pour construire la mosquée à Athènes », a déclaré le responsable. « L’État doit avoir un interlocuteur officiel qui représente les diverses branches de l’islam. Quand vous n’avez pas de lieu de culte officiel, à qui parlez-vous ? »

En France, l’État a plein d’interlocuteurs musulmans. Il a le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), il a l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF). Et ces structures existent depuis longtemps.

« Étrangement », cela n’a pas empêché que plusieurs attentats se produisent.

Une mosquée à Athènes ne sera pas plus efficace ; elle ne ferait que rendre l’envahisseur plus sûr de lui.

 

Source : Blanche Europe

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