31.03.2016 - Falardeau toujours vivant

Six ans (déjà!) après la mort de Pierre Falardeau, cinéaste et polémiste, grand parleur et grand faiseur, il était temps qu’un premier ouvrage vienne rappeler et saluer son travail constant au service de l’indépendance du Québec.

Une quarantaine d’auteurs, de personnalités diverses, de militants (dont l’auteur de cette chronique) ont été appelés pour parler de leur ami, de leur frère, de leur camarade, de l’homme en colère, mais aussi de l’homme aimant, ­tendre et timide et généreux de son temps, le père, le mari, l’érudit. «Un amoureux des hommes, des femmes, des enfants, des peuples» (Luc Picard). Falardeau, c’était tout cela, un tout non dissécable.

Falardeau n’avait pas peur ­d’aller au front, quitte à saigner. Un des auteurs, Benjamin Tessier, le souligne. Invité à donner une conférence à Sherbrooke, Falardeau était attendu à l’entrée par une vingtaine de personnes qui voulaient lui casser la gueule. «J’me rappelle d’avoir eu la chienne: ils étaient au moins vingt, crisse, j’en tremblais. Toi, t’as sorti ton pic à pitoune du coffre de ton char pis t’as dit: “Qui viennent les câlisses!”»

Falardeau n’avait rien d’un «pissou» et il affectionnait particulièrement ceux qui se tenaient debout, quels qu’ils soient, ministres ou boxeurs, et d’où qu’ils viennent. Et les gens le lui rendaient bien, sauf chez certaines élites, hier de gauche et maintenant bien rangées du côté NPD, qui trouvaient toujours déplacés ses propos et ses prises de position.

À ce titre, Jean Royer fait bien de souligner que Falardeau a été un bâtisseur de pont, et qu’il construisait cette nécessaire jonction entre la culture dite savante et la culture dite populaire. Il disait tout haut ce qu’une bonne partie de la population n’osait dire. «C’est une pensée brute. Sans cravate, ni boutons de manchette. Sans désodorisant pour d’sour de bras. Faite pour ­vivre, pas pour plaire», ajoute pour sa part Francis Simard.

Pierre Dubuc raconte un épisode de guérilla urbaine tout à fait ­rocambolesque. Ça se passe en 1972, alors que des travailleurs débraient un peu partout au Québec.

 

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