25.03.2016 - La Turquie revendique le bain de sang de Bruxelles

Depuis six mois, la Turquie menace la France, la Belgique et l’Allemagne et les somme de l’aider à éliminer le mouvement de libération nationale kurde. Idéologiquement le régime de Recep Tayyip Erdoğan considère en effet que les Turcs sont une « race supérieure » et que les Kurdes doivent obéir ou être éliminés. La France, qui avait pris l’engagement d’aider la Turquie à résoudre la question kurde « sans porter atteinte à l’intégrité de son territoire » (c’est-à-dire en déplaçant les Kurdes turcs en Syrie), mais n’était plus en mesure de tenir sa promesse, fut la première touchée. La Belgique qui donne asile aux Kurdes, a été la seconde cible.

Tout terroriste choisissant sa cible, veille à passer un message pour justifier son action. La plupart du temps c’est ce message qui intéresse les terroristes et non pas l’ampleur de la catastrophe que va provoquer leur acte terroriste.

De la sorte, ils parviennent à contourner l’exclusion dont ils font l’objet de la part des médias conventionnels, et se trouvent soudain au centre du débat, sous le feu des projecteurs.

Dans le cas des attentats terroristes de Bruxelles, il pourrait y avoir plusieurs messages, dont un lié à l’existence même de l’UE [1]. Cependant, le message central, qui n’a cessé d’être répété par le gouvernement turc, par des groupes étatiques et para-étatiques et par la presse turque, concernait le soutien de la Belgique et de l’UE à la cause kurde.

Le président Erdoğan en personne, pendant que se tenait le sommet de l’UE avec la Turquie, prononçait une attaque violente contre l’Union européenne accusée d’héberger et de soutenir des organisations du mouvement de libération nationale kurde.

Le quotidien Star, organe officieux du régime de Recep Tayyip Erdoğan, ouvrait sa "une" du 22 mars 2016 (c’est-à-dire le matin même des attentats de Bruxelles) sous le titre « La Belgique État terroriste ». Elle était illustrée de photographies de Kurdes brandissant le drapeau du Rojava, la région autonome du Nord de la Syrie qui sert désormais de base arrière au PKK et constitue une menace majeure pour la Turquie.

Le même journal publie les menaces du président Erdoğan envers la Belgique.

 

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