22.03.2016 - La culture flamande est « trop blanche »

Un sous-comité officiel du ministère flamand de la Culture, de la Jeunesse, des Sports et des Médias a annoncé que la culture flamande est « trop blanche ».

Le rapport a aussi révélé que les théâtres et salles de danse se voyaient refuser des subventions à cause du « manque de diversité ».

le comité d’évaluation (Beoordelingscommissies) est une organisation officielle du Ministère flamand de la Culture, qui, selon son site officiel, « conseille le ministre de la Culture dans l’attribution des projets de subventions au sein des divers décrets et réglementations du gouvernement flamand ».

Le ministre actuel, Sven Gatz, est un membre du parti flamand de droite libérale Open VLD.

Selon un article du journal belge De Morgen, le commentaire sur la « culture flamande [qui] est trop blanche » « explique largement pourquoi certains des théâtres et salles de danses obtiennent [des montants minimaux] lors de la distributions des subventions ».

La commission a noté que le seul « producteur non-occidental à la fameuse salle de spectacle Toneelhuis d’Anvers était Mokhallad Rasem ».

« La diversité est complètement absente au sein de l’équipe permanente du Toneelhuis, même parmi le personnel de sécurité », indique la commission.

L’article de De Morgen poursuit en ajoutant que la « blancheur » devient significative en « lisant comment la commission décide de donner des subventions à ces groupes culturels qui attachent de l’importance à la diversité au sein de leurs organisations ».

En d’autres mots, le gouvernement flamand retient de manière active des subventions aux organisations culturelles qui ne promeuvent pas artificiellement des non-blancs comme une part de la « culture flamande ».

La commission a aussi pointé du doigt le fait que chez un certain nombre des principales compagnies de danse, les employés permanents ne « sont pas divers ».

Pire encore, selon la commission, est la composition raciale des conseils de direction de ces groupes de danse : « Tout les membres du conseil ont le même profil socio-culturel et économique. Il n’y a pas de diversité d’origine, et aussi en terme d’âge, il y a une prédominance des plus de 50 ans… »

En 2012, le ministre flamand de l’Intégration d’alors, Geert Bourgeois (actuellement ministre-président de Flandres) avait ordonné l’impression de « Kits de démarrage pour les familles immigrées » à distribuer au consulat belge de Casablanca au Maroc, pour les candidats à l’immigration en Belgique.

Ces « kits de démarrage » expliquaient que les « immigrants » doivent suivre un « programme d’intégration civile » et que quitter leur pays natal va changer leurs vies « radicalement ».

Bourgeois s’était à l’époque défendu face aux critiques du projet, déclarant à la télévision flamande que « 53 pourcents de la communauté marocaine en Belgique vive sous le seuil de pauvreté. 80 pourcents des femmes ne travaillent pas. 36 pourcents des marocains ne parlent pas notre langue correctement et un quart d’entre eux ne sont même pas capables de parler à leurs voisins. C’est un gros problème social. »

 

Source : Blanche Europe, traduction depuis New Observer

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