20.03.2016 - Décision historique de la Banque mondiale ... en faveur des plus démunis ? Non bien sûr ! Pour les droits LGBT

Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé que l’institution interromprait ses prêts dans les pays qui mettent en danger les droits LGBT.

La Banque mondiale est une organisation internationale qui accorde des prêts à taux préférentiels, essentiellement aux pays en voie de développement, afin de les aider dans leurs projets, qu’ils soient éducatifs, agricoles, sanitaires, industriels… En contrepartie, des politiques d’ajustement structurel doivent être prises dans les pays qui bénéficient de ces aides, notamment pour limiter la corruption ou favoriser l’émergence de la démocratie. Depuis peu, un autre axe est jugé prioritaire par l’institution, sous l’impulsion de son président, le respect des droits et des personnes LGBT.

Jim Yong Kim s’exprimait lors de la conférence Pride and Prejudice, organisée par The Economist, durant laquelle sont organisés de nombreux débats autour du coût humain et économique qu’induit la discrimination envers les personnes LGBT. Il a expliqué sa décision, d’interrompre les prêts aux pays qui ne respectent pas les droits LGBT, en prenant l’exemple de l’Ouganda.

Lutter contre la discrimination des personnes LGBT

En effet, ce pays a récemment voté une loi anti-homosexualité draconienne. Celle-ci prévoyait la prison à vie pour les personnes jugées coupables d’homosexualité. Pis encore, elle obligeait à dénoncer toute personne suspecte. Jim Yong Kim ne pouvait envisager d’aider l’Ouganda à construire des hôpitaux dans lesquels les personnes LGBT pourraient être menacées et discriminées. Il a alors subi de nombreuses critiques, même au sein de l’institution, certains considérant cette décision excessive au regard du nombre de pays qui criminalisent l’homosexualité dans le monde. Comment l’institution allait-elle pouvoir continuer son travail sachant qu’elle n’était pas censée émettre de jugements politiques ?

Le président de la Banque mondiale a donc contourné cette interdiction en se basant sur un autre principe, celui qui veut que le soutien de l’institution ne conduise pas à la discrimination voire à la mise en péril des populations et des minorités. Il a donc maintenu sa décision en déclarant que le Banque mondial devait s’élever contre de telles pratiques. L’Ouganda, ulcéré par cette décision, a finalement abrogé ladite loi, dénoncée par l’ensemble de la communauté internationale. En outre, cette décision a légitimé l’engagement de Jim Yong Kim et a surtout créé un précédent.

 

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