14.03.2016 - Évasions fiscales à faire dresser les cheveux sur la tête

En lisant les lignes suivantes, les cheveux vont vous dresser sur la tête.

Après avoir écrit mon article sur les libertariens, dans lequel je démontrais que Google, Apple, Facebook, Amazon et eBay ne payaient que des impôts minables aux États-Unis, ceci légalement grâce à l'évasion fiscale, et en lisant le texte de Katie Noël dans L'Actualité, je découvris que «3000 milliards de dollars échappent au fisc des pays occidentaux chaque année grâce aux stratégies des entreprises et des banquiers, selon le Tax Justice Network. Ce montant correspond à plus de 75 % du budget 2015 des États-Unis».

Imaginez ! «À l'échelle planétaire, plus de 21 000 milliards de dollars sont détenus dans des paradis fiscaux», selon toujours le même organisme, et tout cela transite «par des législations de complaisance».

Bermudes, Barbade, îles Caïmans, île du Man, Luxembourg, îles Vierges britanniques, Irlande ! Dans ce dernier cas, Apple n'y paie qu'un impôt de 2 %. «Le plus grand exportateur de bananes au monde est l'île de Jersey, où personne n'a jamais vu une banane pousser», déclare Alain Denault de l'UQAM, cité par Katie Noël.

Dire que sans ce fléau, nous paierions tous moins d'impôts et de taxes.

Même l'émission Enquête a déjà démontré que la firme KPMG a conseillé plusieurs entreprises dans des stratagèmes d'évasion fiscale en allant, en plus, chercher des subventions gouvernementales.

Malgré toutes ces dénonciations évidentes et bien documentées, le silence le plus opaque règne. La légalité de l'opération sert de paravent. Tim Cook d'Apple en a fait la démonstration devant le Congrès américain, qui y a vu son impuissance. Pour régler une portion du problème, en 2016, une taxe de 14 % sera prélevée sur les profits des multinationales américaines à l'étranger.

Pour illustrer un ordre de grandeur, sachez que 340 multinationales américaines ont des filiales au Luxembourg, dont 30 entreprises du Québec. Des centaines sous d'autres cieux. On cite des milliards de dollars.

Au Québec et au Canada, la priorité n'est pas l'éducation ni la santé, c'est l'évasion fiscale. En faisant payer leur dû aux «profiteux», il y aura suffisamment de dollars pour financer l'éducation et la santé.

 

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