10.03.2016 - CPI: Gbagbo comme Milosevic

Les crimes de guerre de l’OTAN et de ses appendices suivent le même schéma et la même logique. Comme Satan qui est peut-être malin selon les Écritures, mais pas vraiment intelligent, les bras armés de l’impérialisme occidental ne changent pas de ruse. Ils se plaisent dans le même classique. La même répétition. La même chorégraphie. La même stratégie mortifère sous n’importe quel ciel. De la Yougoslavie en Côte d’Ivoire, et de Racak à Abobo, ils utilisent la même expertise. Coup d’œil.

De Racak à Abobo

En Janvier 1999, toute la presse occidentale a présenté le “massacre de Racak” comme “justification” pour l’invasion de la Yougoslavie par l’OTAN. On disait que l’armée Serbe avait “massacré”40 villageois innocents. Schéma réédité avec “l’affaire des femmes  d’Abobo.” La machine de propagande occidentale accusait les Forces de Défenses et de Sécurité Ivoiriennes d’avoir assassiné sept femmes lors d’une manifestation dite pacifique le 3 Mars 2011 à Abobo. Cette accusation mensongère avait  conduit au vote de la résolution 1975 par le Conseil de sécurité, autorisant les forces Françaises et Onusiennes à intervenir militairement en Côte d’Ivoire en soutien aux rebelles et contre la légalité constitutionnelle.

Yougoslavie. Plus tard, la Finlandaise pathologiste Helena Ranta, ex-chef de l’équipe médico-légiste de l’Union Européenne, experte principale de l’OTAN se retourne contre la CPI, contre la version officielle des media, qu’elle qualifiait de “grand mediamensonge de l’OTAN. ”

Suite à ses enquêtes judiciaires elle aboutissait à la conclusion que non seulement les troupes de sécurité Serbes avaient également été tués, mais que le nombre de leurs morts avait été occulté. “On m’a dit–affirmait-elle–qu’il y avait des victimes des deux forces–Serbes et de l’Armée de libération du Kosovo–tués à Racak le vendredi 15 Janvier 1999.” Avant de s’insurger. “Je ne vois pas la liste des victimes Serbes. On m’a montré seulement une liste de victimes dans les rangs de l’Armée de libération du Kosovo.” Exactement ce que Ocampo et Bensouda ont fait en Côte d’Ivoire. “Pour la période que la CPI dit avoir enquêté, elle a ignoré les événements dans l’Ouest du pays où il y a eu des milliers de victimes dont des centaines et des centaines de morts, un crime de masse contre 311 victimes, pas 311 morts, des quatre événements qui font l’objet du procès en cours.” Se scandalise Me Habiba Touré.

En 2004, dans le Berliner Zeitung, Ranta déclarait que “le travail du tribunal de La Haye contre Milosevic au sujet du soi-disant massacre de Racak était incompréhensible.” Elle reprochait à ce tribunal daltonien de ne pas prendre en compte les évidences qu’il y avait de violents combats entre les soldats Serbes et les combattants Albanais du Kosovo au cours de cette nuit de Janvier. A cette époque, disait-elle,  “je recevais des informations qui ont prouvé que plusieurs soldats Serbes avaient été tués aussi.” Constatant cette situation inacceptable elle s’indigne. “Malheureusement, nous ne saurons jamais le nombre exact de soldats Serbes qui sont morts cette nuit-là.” Et de s’étonner pourquoi le nombre de ces morts n’intéresse pas ce tribunal colonial.

Wè comme les Serbes

Minimiser le nombre de victimes causées par l’occident ou ses alliés entre dans leur stratégie de propagande. En Côte d’Ivoire, la version officielle faisait état de 3000 morts alors que la “Commission Banny” fait état de plus de 16000 morts, dus aux trois quart aux forces du dictateur Ouattara, qui refusait d’accepter le verdict de la cour constitutionnelle qui donnait Laurent Gbagbo vainqueur de la présidentielle d’Octobre 2010.


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